Plus de la moitié des entreprises de construction et d’installation victimes de vols sur les chantiers
52% des entreprises de construction et d’installation sont victimes de vols sur les chantiers durant les douze derniers mois. C’est ce qui ressort d’une enquête de Embuild, la fédération de la construction.
Selon les derniers chiffres de la police fédérale, 2777 vols sur chantier ont été signalés en 2022, soit 17 % de plus qu’en 2021.
Ce sont souvent les petits outils comme par exemple les foreuses, scies ou marteaux et les matériaux de construction qui sont dérobés. Pas surprenant, le prix des matériaux de construction a augmenté de 35 % depuis le début de la crise covid. Ils sont devenus une activité lucrative pour les voleurs.
Les gros outils comme les machines représentent 10% des vols.
Pourtant, la fédération de la construction remarque qu’une entreprise de construction et d’installation sur trois ne signale jamais le vol de ces produits à la police. Même si les vols sont davantage déclarés qu’il y a 5 ans.
Selon Embuild, le nombre réel de vols sur les chantiers est bien plus élevé que ne le montrent les chiffres officiels. Les entreprises de construction peuvent tenter de prévenir le plus possible les vols, par exemple en prévoyant un système de marquage et de traçage. Cela ne se fait que pour les véhicules dans la majorité des cas, mais beaucoup moins pour les engins de chantier les machines. Ce traçage a toutefois un effet dissuasif important sur les voleurs sur les chantiers.
Les entreprises de construction et d’installation prennent déjà de nombreuses mesures pour prévenir autant que possible les vols sur les chantiers :
- 49 % placent toujours une clôture autour du chantier, 33 % parfois
- 43 % placent parfois des caméras sur le chantier, 2 % toujours
- 42 % éclairent parfois le chantier la nuit, 15 % toujours
- 21% utilisent parfois un système de détection de mouvement sur le chantier
- 15 % font parfois appel à une société de surveillance, 1 % toujours
► Interview de Sven Nouten , porte parole de Embuild par Anaïs Corbin