69% des Bruxellois favorables à plus d’espace pour les cyclistes et piétons
L’Institut Vias a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population belge et confirme que les usagers bruxellois de la route sont plutôt favorables aux mesures d’extension de l’espace public aux piétons et cyclistes.
L’institut belge pour la sécurité routière Vias a mené en décembre dernier une enquête auprès des usagers belges de la route pour les interroger sur leur perception du trafic depuis le début de la crise sanitaire, et des récentes décisions politiques autour de la sécurité routière. Les résultats ont été dévoilés ce lundi.
Selon cette enquête, 35% des conducteurs bruxellois interrogés estiment que les autres usagers de la route font preuve de plus d’agressivité depuis le début de la crise (contre 36% en Flandre et 42% en Wallonie). Vias explique ces résultats par le fait que les conducteurs ont tendance à rouler plus vite lorsque le trafic est moins dense, comme en temps de crise sanitaire.
L’institut a également interrogé les Belges sur leur sentiment par rapport aux mesures prises pour “faire (temporairement) plus de place aux cyclistes et piétons, au détriment de la voiture”. 65% des Belges interrogés ont un avis favorable, et ce taux passe même à 69% pour les Bruxellois interrogés, et 72% pour les Belges de moins de 34 ans.
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Moins d’embouteillages, plus de monde sur les trottoirs
L’enquête indique que les Bruxellois sont 42% à estimer que le fait qu’il y ait moins d’embouteillages est un avantage de cette crise au niveau de la mobilité. Ils sont 55% à voir le fait de moins se déplacer comme le plus grand avantage. 22% disent pour leur part qu’il y a plus de place dans les transports en commun suite à la crise.
Et concernant les inconvénients de la crise, 47% des Bruxellois interrogés disent avoir peur de prendre les transports en commun, 20% disent qu’il y a trop de monde sur les pistes cyclables et les trottoirs et 19% pointent l’agressivité des autres usagers.
Enfin, 40% des Bruxellois interrogés se disent pessimistes quant à l’état du trafic après la crise sanitaire, et estiment que la situation sera pire. Alors que 52% des Belges pensent que le trafic reviendra à la normale.
Vias précise qu’Ivox, en charge de cette enquête, a interrogé 1 000 Belges avec un permis B, soit un échantillon représentatif au niveau de la Région, du sexe, de l’âge et du diplôme. La marge d’erreur est de 3,02%.
■ Interview de la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) dans Toujours + d’Actu.
Gr.I. – Photo : Belga/Benoît Doppagne