Pickpockets : des PV plutôt en néerlandais, pour une justice plus rapide

Dans un email envoyé à ses collègues en août dernier, le premier commissaire de la police fédérale des chemins de fer indique, à la demande de l’adjoint du procureur du Roi de Bruxelles, qu’il vaut mieux, dans le traitement des affaires de pickpockets, établir le PV en néerlandais, si le suspect ne parle aucune langue nationale. C’est ce qu’indiquent ce samedi La Capitale et Het Nieuwsblad.

Dans son courriel, le premier commissaire indique que l’adjoint du procureur du Roi de Bruxelles “est conscient que les PV établis en français n’ont pas toujours la suite désirée. Il nous invite, lorsqu’un suspect ne parle aucune de nos langues nationales à l’auditionner avec un interprète juré pour qu’il traduise la déclaration du suspect en néerlandais. Dans ce cas, le PV sera également établi en néerlandais“, explique-t-il dans cet email relayé par nos confrères.

Plus loin, il justifie cette recommandation en expliquant que “lorsque le PV est établi en néerlandais, la probabilité que le suspect soit placé sous mandat d’arrêt et cité devant le tribunal est plus grande car il y aura toujours des places libres auprès du siège néerlandophone“.

Le Parquet a en effet posé la question aux services de police. Pour les cas de vol, il faut effectivement beaucoup plus de temps devant un tribunal francophone que néerlandophone. La différence est significative. C’est pourquoi nous pensons qu’il serait utile de donner aux personnes qui ne parlent aucune des langues nationales un PV néerlandophone pour que l’affaire puisse être traitée plus rapidement“, confirme Willemien Baert, porte-parole du Parquet de Bruxelles, interrogée par La Capitale.

ArBr – Photo : Belga