Le personnel soignant manifeste pour de meilleures conditions de travail

C’est devant la Gare Centrale que les infirmiers, infirmières et aides-soignants se sont réunis afin de dénoncer leurs conditions de travail pénibles ainsi que le manque d’effectif et le manque de reconnaissance de la profession.

Environ 260 personnes ont répondu à l’appel du nouveau syndicat, Union4U, qui est un syndicat autonome belge des praticiens de l’art infirmier. Le rassemblement a débuté à 11h devant la Gare Centrale. Une marche a été organisée jusqu’à la rue de la Loi, aux portes de la zone neutre, où ils ont formé un SOS en s’essayant par terre.

Les manifestants ont lancé ce “SOS des soignants en détresse” à destination du ministre de la Santé publique et des Affaires sociales Frank Vandenbroucke. Une petite délégation a été reçue par un représentant du cabinet et lui a fait part des revendications des manifestants. Le cortège s’est dissous peu après 14h00.

Tous les soignants ne pouvaient pas être présents, plusieurs devaient rester dans leurs hôpitaux respectifs afin de soignants les patients.

Vandenbroucke rappelle au personnel infirmier les efforts entrepris

Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a rappelé lundi les moyens débloqués depuis le début de la législature en faveur du personnel infirmier, que ce soit pour renforcer les effectifs ou pour en valoriser le statut.

“Comme la crise sanitaire l’a encore mis en exergue, le personnel soignant est essentiel pour des soins de qualité. Sans lui, notre système de soins n’aurait pu rester debout. Pour nous, il est essentiel que toute personne qui travaille dans les soins soit davantage valorisée et soutenue dans son travail au quotidien“, a déclaré le ministre dans un communiqué après la manifestation.

Une “série de mesures commencent à avoir un impact sur le terrain“, a ajouté le ministre en citant notamment les effets du Fonds blouses blanches doté de 402 millions d’euros qui a, par exemple, déjà permis de créer de nouveaux emplois et de convertir des contrats à durée déterminée en durée indéterminée.

Afin d’augmenter l’attractivité des professions et formations de soins, cent millions d’euros sont prévus. Des discussions sont également en cours avec les partenaires sociaux.

Reportage de Michel Geyer et Marjorie Fellinger