Papillomavirus: nouvelle étude favorable à l’extension de la vaccination aux garçons

Le centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) évalue favorablement l’impact clinique et économique de l’extension de la vaccination contre les papillomavirus (Human Papillomavirus – HPV) aux jeunes garçons, indique-t-il dans un rapport publié jeudi. L’étude vient donc conforter la décision de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de rendre accessible dès septembre prochain le vaccin nonavalent tant aux filles qu’aux garçons.

Des programmes de vaccination des seules jeunes filles, entre 12 et 14 ans, sont organisés depuis 2010 en Communauté flamande et depuis 2011 en FWB. Ces programmes ont été mis en place à la suite d’une recommandation du Conseil supérieur de la Santé émise en 2007.

Si cette vaccination rencontre beaucoup de succès en Flandre, où la couverture vaccinale atteint 91% (2016), elle suscite plus de réticences en Belgique francophone, où seules 36 à 50% des jeunes filles sont vaccinées (2017).

En 2017, le Conseil supérieur de la Santé avait formulé la recommandation d’élargir la vaccination contre les papillomavirus aux petits garçons. Il avait alors été demandé au KCE de réaliser l’analyse économique (rapport coût-efficacité) d’un tel élargissement.

Il ressort de cette étude que les trois vaccins disponibles sur le marché (Cervarix®, Gardasil® et Gardasil 9®) sont efficaces pour prévenir la plupart des lésions précancéreuses liées au HPV“, indique le KCE, qui précise que le rapport coût-efficacité est d’autant plus favorable que la couverture initiale des filles par le vaccin HPV est faible.

Outre l’aspect médico-économique, l’extension favorise, selon le KCE, l’équité entre garçons et filles. “Le vaccin uniquement offert aux jeunes filles désavantage les jeunes garçons puisque l’augmentation des cancers liés au HPV chez les hommes est aujourd’hui une réalité.

Le papillomavirus humain est un virus dont il existe une centaine de types, dont certains peuvent entrainer des infections (des verrues notamment) au niveau des organes génitaux, de l’anus ou de la gorge.

Les premières vaccinations devraient intervenir à partir de la rentrée scolaire de septembre 2019.

Belga