Olivier Maingain quitte DéFI, “une décision irrationnelle, contre-productive et précipitée”, juge Sophie Rohonyi
Olivier Maingain quitte DéFI, a-t-il annoncé vendredi sur X. Il vise directement la présidente Sophie Rohonyi et conteste l’intervention des partis nationaux dans la formation d’un gouvernement bruxellois.
“Constatant que Mme Sophie Rohonyi s’inscrit dans la dépendance du MR en acceptant sa logique de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux, je constate qu’elle ne défend plus l’autonomie de la Région bruxelloise. En conséquence, je quitte DéFI. Je ferai part de mon projet de refonder le parti dans la fidélité aux convictions que j’ai toujours portées avec de nombreux militants et électeurs. Je lancerai un appel dans ce sens dans les prochains jours”, a-t-il déclaré.
Constatant que Mme S. Rohonyi s’inscrit dans la dépendance du MR en acceptant sa logique de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux, je constate qu’elle ne défend plus l’autonomie de la région bruxelloise. En conséquence, je quitte @defi_eu.
— Olivier Maingain (@OlivierMaingain) December 20, 2024
Je ferai part de mon projet de refonder le parti dans la fidélité aux convictions que j’ai toujours portées avec de nombreux militants et https://t.co/tSdBltZ0T3 lancerai un appel dans ce sens dans les prochains jours.
— Olivier Maingain (@OlivierMaingain) December 20, 2024
Devant le blocage des négociations bruxelloises, le formateur régional David Leisterh (MR) a lancé vendredi une invitation aux présidents de partis francophones afin de discuter avec eux de la situation dans la capitale, et notamment de la simplification des institutions bruxelloises.
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Une initiative fermement contestée par le fondateur et ex-président de DéFI. “Ce n’est parce que M. Leisterh échoue dans sa mission de formateur qu’il faut mettre Bruxelles sous tutelle. Le MR vend Bruxelles à la N-VA. Que je sache les Bruxellois ne négocient pas la majorité en Flandre. Bruxellois maître chez toi!” déclarait-il déjà trois heures avant l’annonce de son départ.
Ce n’est parce que M. Leisterh échoue dans sa mission de formateur qu’il faut mettre Bruxelles sous tutelle. @MR_officiel vend Bruxelles @de_NVA . Que je sache les Bruxellois ne négocient pas la majorité en Flandre. Bruxellois maître chez toi!
— Olivier Maingain (@OlivierMaingain) December 20, 2024
“Une décision irrationnelle, contre-productive et précipitée”
Si la présidente de DéFI, Sophie Rohonyi prend acte de la décision d’Olivier Maingain, elle la juge contre-productive. “Elle intervient au moment où DéFI obtient enfin ce qu’il demande depuis des décennies et qu’il a à nouveau exigé ces dernières semaines : une vraie concertation entre partis démocratiques francophones pour s’entendre sur l’avenir de Bruxelles”, explique-t-elle par voie de communiqué. Selon elle, les Francophones doivent plus que jamais “être unis face au nationalisme flamand. Nous devons leur prouver qu’ils ont tort, et ce par une union, un projet et un budget viable”.
Pour Sophie Rohonyi cette décision est précipitée, parce qu’elle n’a même pas encore répondu à l’invitation du formateur bruxellois, David Leisterh (MR). “DéFI a toujours défendu la Région bruxelloise comme Région à part entière, refusant toute tutelle. DéFI poursuivra cet engagement avec détermination, avec ou sans Olivier Maingain”, conclut-elle.
■ Interview de Sophie Rohonyi (DéFI) au micro de Jim Moskovics
■ Interview d’Olivier Maingain au micro de Simon Breem