My Pebs, une étude pour mieux dépister le cancer du sein
My Personal Breast Cancer screening, My Pebs, est une nouvelle étude européenne pour améliorer la stratégie de dépistage du cancer du sein. Menée pendant 4 ans dans plusieurs pays, elle devrait permettre un dépistage personnalisé selon les femmes.
Actuellement, à 50 ans, les femmes reçoivent automatiquement une convocation pour une mammographie pour vérifier la présence d’une éventuelle tumeur. Tous les deux ans, jusqu’à l’âge de 69 ans, elle seront convoquées. A Bruxelles, moins de la moitié des femmes font ce contrôle alors qu’une femme sur 8 est confrontée au cancer du sein au cours de sa vie.
Si l’âge est le facteur déterminant, il n’est pas le seul. Selon la génétique, le mode de vie, la densité graisseuse du sein, une femme sera plus à risque qu’une autre. Enfin de dégager une nouvelle méthode de dépistage, la Fondation contre le cancer et l’Union européenne financent l’étude clinique My Pebs.
En Belgique, Jean-Benoît Burrion, chef de la clinique de dépistage à l’Institut Jules Bordet coordonne l’étude. Il cherche toujours des femmes pour y participer. “Il faut être âgée entre 40 et 70 ans et ne pas avoir eu de cancer, être en ordre de mutuelle et s’inscrire. On évaluera ensuite leur risque de cancer et elles devront pendant quatre ans faire des examens à une certaine périodicité.”
Le but est d’adapter le programme de prévention à la réalité de chacune. Le dépistage actuel a pour inconvénient de produire parfois des faux positifs ou de détecter des tumeurs qui n’auraient pas évolué en cancer. Avec cette nouvelle méthode, les médecins espèrent réduire le risque de mortalité mais aussi améliorer la prise en charge quel que soit l’âge.
Si vous voulez participer à l’étude, vous pouvez vous rendre sur le site internet du programme.
■ Interview de Jean-Benoît Burrion, responsable de l’étude My Pebs par Vanessa Lhuillier