Marche contre Marrakech : une procédure en urgence ouverte devant le Conseil d’État

Les organisateurs de la “Marche contre Marrakech”, que ceux-ci veulent mener dimanche en dépit d’une interdiction de manifester, ont introduit une procédure en urgence devant le Conseil d’État contre cette décision prise par la Région bruxelloise, indiquent-ils vendredi. Le Conseil d’État a confirmé l’information.

La “Marche contre Marrakech” est une initiative d’associations de droite et d’extrême-droite flamandes comme KVHV, NSV, Schild en Vrienden, Voorpost et Vlaams Belang Jongeren, qui dénoncent le pacte de l’Onu sur les migrations, formellement approuvé lundi à Marrakech.

Parallèlement, une quarantaine d’organisations ont prévu de se rassembler dimanche contre cette manifestation.

Un arrêté d’interdiction de toute manifestation sur l’ensemble du territoire régional a cependant été pris par le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.

Selon Filip Brusselmans de l’association des étudiants catholiques flamands (KVHV) et qui se veut porte-parole de la marche, cette interdiction est “basée sur des considérations politiques et non des éléments juridiques”. Il déplore également le fait qu’il ait fallu attendre vendredi pour que cette interdiction écrite soit publiée. “Il est clair qu’ils veulent nous mettre des bâtons dans les roues.”

Le porte-parole du Conseil d’État, Eric Brewaeys, a pour sa part confirmé qu’une procédure d’urgence a été introduite. Une décision est attendue avant dimanche. Une audience à ce sujet doit encore avoir lieu vendredi soir.

Belga/ Photo d’illustration des étudiants KVHV prise par Nicolas Maeterlinck