L’Open Vld souhaite un maximum de 50 députés et une fusion des communes pour renforcer la région, la N-VA réagit
Pour Alexia Bertrand et Sven Gatz, plusieurs pistes sont à réfléchir afin de renforcer la Région Bruxelles-Capitale. Ces pistes seront débattues au parlement bruxellois cet automne.
Selon nos confrères de la Dernière Heure, l’Open Vld souhaite plafonner le nombre de députés au parlement à 50 maximum, dont dix néerlandophones. Le parti souhaite également intégrer la Cocof (Commission communautaire française), la Cocom (Commission communautaire commune) et la VGC (Vlaamse Gemeenschapscommissie) au sein du parlement bruxellois ou encore fusionner certaines communes. Des listes multilingues, une rationalisation des compétences et une valorisation de l’anglais sont aussi prévues.
Ces pistes sont soutenues par la secrétaire d’État en charge de Budget, Alexia Bertrand, et le ministre bruxellois des Finances, Sven Gatz.
Concernant les listes bilingues, Alexia Bertrand estime que “pour de très nombreux Bruxellois, ces listes multilingues sont une évidence aujourd’hui”. Une situation que la secrétaire d’État connait bien : “Lors de mon passage à l’Open Vld, je n’ai eu que des retours positifs. Personne n’y a vu une forme de trahison, mais bien le constat que nous appartenons à la grande famille libérale”. “Nous ne voulons plus de ce système qui enferme le candidat dans une boîte. L’électeur ne choisira plus entre un francophone ou un néerlandophone, mais entre des Bruxellois.”
Dans la même optique, l’Open Vld souhaite faire de l’anglais une langue administrative, “d’accueil et de service”.
La fusion des communes concernerait les communes de moins de 100.000 habitants. Seules quatre d’entre elles ne seraient pas concernées : Bruxelles-Ville, Anderlecht, Schaerbeek et Molenbeek-Saint-Jean. “On peut aussi revoir certaines limites communales”, poursuit Alexia Bertrand. Cela passerait donc par une réforme des compétences, notamment en ce qui concerne les CPAS, “qui devraient être fusionnés aux communes, avec un seul budget commun”, selon Sven Gatz, ainsi qu’à la gestion du parking, à la propreté, à l’urbanisme et aux zones de police.
Selon la N-VA, l’Open Vld met en danger le service aux néerlandophones
La suppression des commissions communautaires bruxelloises prônée par l’Open Vld va à l’encontre des intérêts des néerlandophones à Bruxelles parce que le service néerlandophone dans la capitale est seulement garanti par la présence flamande, a affirmé mardi la cheffe du groupe N-VA au parlement bruxellois, Cieltje Van Achter.
Dans un communiqué de son parti, celle-ci a dit tout le mal qu’elle pensait des propositions formulées par l’Open Vld, pour réformer Bruxelles.
Pour la cheffe de file de la N-VA au parlement bruxellois, le ministre libéral flamand des Finances de la Région tente ainsi de détourner l’attention de ses propres échecs politiques. “L’Open Vld est aux commandes de la Région depuis le changement de siècle. Rien ne l’empêche de mieux organiser Bruxelles dès aujourd’hui. Au lieu de lancer des petits ballons d’essai, le ministre ferait mieux de s’occuper de son budget. Les déficits prennent des proportions helléniques“, a-t-elle commenté.
De son côté, la députée du Parlement flamand Annabelle Tavernier, également citée dans le communiqué de la N-VA, s’est demandée si l’Open Vld voulait vraiment démanteler la présence flamande à Bruxelles et confier l’organisation des écoles flamandes aux francophones. “La solution pour une Bruxelles plus efficace ne passe pas par moins ‘flamand’“, a-t-elle commenté.
E.V. avec Belga – Photo : Belga / Nicolas Maeterlinck
■ Interview de Sven Gatz au micro de Camille Paillaud