Licenciement, chômage, tensions géopolitiques: l’économie bruxelloise a connu un début d’année difficile

L’économie marchande à Bruxelles s’est contractée durant les six premiers mois de 2024, ressort-il du jeudi du baromètre conjoncturel de l’IBSA. Les diverses annonces de licenciement ont probablement abimé la confiance des consommateurs, alors que les tensions géopolitiques ont miné celle des entrepreneurs.

L’activité du secteur marchand bruxellois a ainsi reculé de 2,5% au premier semestre par rapport à la même période en 2023. La grande majorité des secteurs ont réduits leurs investissements, à l’exception de certains acteurs des secteurs alimentaire et de la recherche et du développement, qui ont investi des montants exceptionnellement élevés. En glissement annuel, les investissements des entreprises bruxelloises sont donc globalement restés stables.

Le chômage a continué de croitre à Bruxelles, en particulier chez les moins de 25 ans et les personnes au chômage depuis 1 à 2 ans. Il dépasse désormais le niveau observé lors de la pandémie de Covid-19. Cette augmentation qui dure depuis 21 mois semble de plus devoir continuer au vu de la baisse des intentions d’embauche dans le commerce et les services de production, prévient l’IBSA.

Le secteur des “services aux personnes” (sports, loisirs, hôtellerie et restauration, etc.) est le seul à sortir la tête de l’eau dans ce contexte difficile. Il a progressé de 1,5% au premier semestre 2024, poursuivant sa dynamique amorcée l’année précédente.

 

Les autres secteurs marchands se portent moins bien et ont tous connu un recul au premier semestre. Les services de production (télécommunications, programmation, etc.), qui est l’un des secteurs marchand les plus importants de la capitale, a diminué de 0,7%, l’industrie de 9,9% et la construction de 5%. Le coût de l’énergie et les taux d’intérêts élevés ont eu un impact non négligeable, précise l’IBSA.

Belga