L’Exécutif des Musulmans de Belgique porte plainte contre le ministre Van Quickenborne

Mercredi, le ministre avait réagi à un jugement condamnant l’État belge pour avoir poussé l’ancien président de l’EMB vers la sortie, affirmant qu’il faisait appel de la décision et continuerait à s’attaquer aux “magouilles”.

L’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) porte plainte contre le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, devant des organisations internationales de défense des droits humains, pour violation persistante de la Constitution belge.

“Même après que le ministre de la Justice a été condamné par le tribunal de première instance de Bruxelles pour une grave violation de la liberté de religion et de la liberté d’association, le ministre persiste à insulter et à humilier ouvertement l’organe représentatif de l’islam de Belgique”, a déclaré l’EMB jeudi soir. “Immédiatement après la condamnation, M. Van Quickenborne a annoncé qu’il voulait “s’attaquer davantage aux magouilles et aux bavures”, transgressant ainsi une fois de plus non seulement la décence mais aussi les règles constitutionnelles fondamentales”, a poursuivi l’Exécutif.

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Dans un jugement du 1er septembre, le tribunal de première instance de Bruxelles a établi que l’État belge, via son ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, s’est illégalement ingéré dans les activités d’une autorité religieuse, en forçant l’ancien président de l’EMB, Salah Echallaoui, à démissionner. Vincent Van Quickenborne avait appelé publiquement, début décembre 2020, à un renouvellement de tous les organes de l’Exécutif  des Musulmans de Belgique, se fiant à un avis de la Sûreté de l’État qui pointait une ingérence du Maroc au sein de la Grande Mosquée de Bruxelles.

 

Belga – Photo : Jasper Jacobs