Les urgentistes s’inquiètent de la mise en place du 1733 pour l’aide non-urgente

Le numéro 1733 devrait être disponible de manière permanente l’année prochaine pour l’aide non-urgente.

Le Collège belge des médecins d’urgence (Belgian College of Emergency Physicians, BeCEP) s’inquiète à propos du 1733, numéro abrégé pour l’aide non-urgente introduit progressivement en Belgique, écrit jeudi la Gazet van Antwerpen. Au bout du fil, un opérateur de la centrale d’urgence dirigera l’appelant sur base de ses problèmes de santé vers un service de garde local, le médecin généraliste ou les urgences.

L’instauration de ce système a été approuvée à la fin de l’année passée par les centrales d’urgence, les médecins généralistes et les médecins urgentistes. L’union professionnelle de ces derniers se montre toutefois critique.

“Les patients méritent mieux qu’une sorte de docteur Google, ils méritent des cliniciens expérimentés qui prendront leurs plaintes directement à coeur. Surtout en cas d’urgence”, estime le président du BeCEP, Jan Stroobants. “Les patients savent à qui ils doivent s’adresser et à quel moment.”

L’un des initiateurs du 1733, un médecin généraliste de Louvain, considère au contraire que les patients qui se fient à leur instinct dans la recherche d’une aide médicale “dévorent les ressources”. “Le 1733 est une manière de mettre de l’ordre dans le chaos”, estime Dr Chris Van Der Mullen.

La ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) se dit prête à en discuter mais demande de donner une chance au numéro. “C’est tout de même étrange que quelqu’un qui appelle le 112 pour un infarctus cérébral puisse tomber sur un opérateur mais pas quelqu’un qui a un nez qui coule ou une écharde”, ironise la ministre sur les ondes De Ochtend (Radio 1). “Les projets pilotes ont bien fonctionné. Donnez (au numéro) une chance”, a-t-elle lancé.

Belga

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13 février 2020 - 09h08
Modifié le 13 février 2020 - 09h08