Les ruches bruxelloises se dépeuplent de leurs abeilles à cause du réchauffement climatique

Les abeilles à Bruxelles sont victimes des aléas climatiques. La sécheresse l’an dernier, la pluie l’année précédente, l’arrivée tardive du printemps cette année et la menace frelon asiatique sont tous des facteurs qui causent la diminution de la population dans certaines ruches.

Alexandre Lefebvre est apiculteur. Il constate, lors de sa visite de contrôle du rucher situé sur le site du Chirec à Delta, que plusieurs cadres sont vides. “C’est pas normal pour la saison. On a une colonie qui n’est pas très forte, qui est sur cinq cadres, alors qu’on est normalement bien avancés dans le printemps“, s’inquiète-t-il.

Les températures très fraîches pour la saison expliquent en partie cette situation. Globalement, depuis plusieurs années, les aléas du climat affectent fortement les colonies d’abeilles. “Le changement climatique fait que les saisons ne sont pas calquées sur le rythme des plantes de la région bruxelloises. Du coup, les abeilles, quand elles doivent trouver une ressource en nourriture, elles n’en trouvent pas, ou beaucoup moins“, justifie Alexandre Lefebvre. La conséquence, c’est une importante mortalité des abeilles.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Nicolas Scheenaerts et Pierre Delmée