Les premiers maatjes de l’année sont arrivés, bon appétit
Si vous êtes amateurs, sachez que la saison des maatjes est lancée officiellement aujourd’hui. Ils sont arrivés à Ostende, en provenance des Pays-Bas et ont été acheminés jusqu’à Bruxelles. Le maatje est en fait un hareng jeune qui, pendant le printemps, s’est nourri de plancton, ce qui augmente son taux de graisse. Il est riche en omega 3 et se déguste avec de la bière, du genièvre et un petit verre de muscadet avec modération bien sûr.
“Chaque année, on attend avec impatience de connaitre la date, parce qu’elle change chaque année. Ce qui est formidable, c’est que c’est la nature qui décide. (…) C’est pas typiquement bruxellois, c’est plutôt hollandais. Mais on a beaucoup en commun, dont ce plaisir du repas-tartine, du pain avec plusieurs garnitures. Ce maatje est devenu quelque chose de primordial”. Nous explique Valérie Lepla, gastronome et directrice du Pistolet Original.
Il y a la préparation, mais aussi (et surtout) la pêche. Si les commerçants sont tributaires de la date fixée par les pêcheurs, c’est parce que la période durant laquelle ils pêchent le hareng est cruciale à l’obtention d’un bon maatje. “C’est un tout jeune poisson, pêché à des dates particulières déterminées par les pêcheurs eux-mêmes qui en suivent l’évolution. Ils doivent atteindre un minimum de graisse et de maturité. C’est seulement au moment où la grandeur et la maturité du poisson au niveau du gras est atteint, qu’ils vont pouvoir déclarer que la pêche peut se faire. La date de fourniture et de consommation peut alors être dévoilée.”
Marie-Noëlle Dinant et Thierry Dubocquet