Les pouvoirs organisateurs soutiennent l’appel contre la précarité étudiante
Trois fédérations de Pouvoirs Organisateurs (le CPEONS pour l’enseignement officiel subventionné, le SeGEC pour l’enseignement catholique et la FELSI pour l’enseignement libre non-confessionnel) et Wallonie-Bruxelles Enseignement ont exprimé lundi, dans un communiqué commun, leur soutien à l’appel de 19 acteurs de terrain, dont la Fédération des étudiants francophones (FEF), la Ligue des familles et des associations de parents d’élèves, face à la précarité grandissante des élèves et étudiants.
Pour ces pouvoirs organisateurs, en charge de la responsabilité et de l’organisation des établissements, le constat est clair: de plus en plus d’étudiants sont touchés par la précarité, “ce qui compromet leur réussite académique“.
Ils réclament une réponse politique “pour simplifier l’octroi des aides aux étudiants, garantir un accès équitable à un enseignement de qualité et mettre en place des solutions structurelles durables pour assurer des conditions favorables aux élèves et aux étudiants“.
Les quatre signataires soulignent notamment les difficultés d’accès au logement des élèves et des étudiants, la précarité alimentaire ainsi que le manque de moyens pour se déplacer ou se soigner.
Dans une carte blanche parue mercredi dernier dans le journal Le Soir, 19 associations ont appelé le gouvernement Degryse à faire de la lutte contre la précarité des élèves et étudiants une réelle priorité politique, demandant des actions urgentes à mettre en œuvre dès cette année . “Personne ne devrait subir l’échec du fait de sa précarité“, ont fustigé les associations. Elles condamnent notamment la décision du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’exclure des élèves du qualifiant vers la promotion sociale, “où les frais d’inscription sont significatifs“, note la Ligue des familles. La FEF a, de son côté, condamné l’intensification du travail étudiant, avec une hausse du plafond de 600 à 650 heures de travail.
Les recteurs des cinq universités francophones (UMons, UNamur, ULiège, UCLouvain et ULB) ont également réagi à la carte blanche, en réclamant un renforcement et une révision du régime d’allocations d’études, afin de mieux lutter contre l’augmentation de la précarité étudiante.
Rédaction avec Belga