Les organisateurs de salon assignent l’État belge en justice

À l’issue du dernier conseil national de sécurité, les organisateurs de salon se sont rendus compte qu’ils ne pourraient pas reprendre leurs activités avant longtemps. Le manque de perspective les a conduit à assigner l’Etat en justice.

Pour le moment, il est possible d’organiser des événements publics avec 200 personnes à l’intérieur mais les visiteurs doivent être assis. Or, pour un salon ou une foire, cela est tout simplement impossible. La fédération Febelux et 5 membres du secteur tentent d’obtenir une solution et de convaincre les dirigeants que leur activité peut se dérouler tout en respectant les règles de sécurité.

Les exploitants de halls d’exposition, les organisateurs et les fournisseurs ont cessé leurs activités depuis le 11 mars, et l’interruption de leurs activités menace maintenant de durer. Les risques de faillite sont donc réels.

Pour eux, il fallait donc assigner l’Etat belge. Pour eux, le principe d’égalité par rapport aux salles de concert ou aux centres commerciaux n’est pas respecté, le principe de proportionnalité et du raisonnable n’est pas respecté ainsi que la liberté de commerce. “Nous ne demandons pas de l’argent. Nous souhaitons seulement pouvoir recommencer à travailler, en toute sécurité. Vu l’absence de perspectives, nous avons déjà dû décider d’annuler les éditions 2020 du salon Cocoon et du salon de l’Alimentation de Bruxelles. Le salon des Vacances et Batibouw risquent également de disparaître du calendrier si nous n’avons toujours pas de perspective claire d’ici le 15 juillet. Ces salons sont importants non seulement pour nous en tant qu’organisateurs, pour Brussels Expo et pour tous les fournisseurs, mais aussi et surtout pour les secteurs qu’ils servent. Les entreprises du secteur de la construction atteignent jusque 40% de leur chiffre d’affaire annuel grâce à Batibouw, selon notre dernier sondage auprès des exposants”, explique Frédéric François, directeur de Fisa.

La citation vise à obliger l’Etat belge a prendre une décision au plus tard le 15 juillet.

■ Interview de Jean-Christophe Pesesse, Morgane Van Hoobrouck et Lucas Peyskens

Photo: Belga/Hatim Kaghat