Les dernières minutes de la COP26 ont été décisives et décevantes pour Greenpeace

Les près de 200 pays réunis à Glasgow pour la COP26 ont convenu de réduire l’utilisation du charbon comme source d’énergie et d’œuvrer à un relèvement des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de garder un espoir d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.

Le “Pacte de Glasgow pour le climat“, adopté samedi soir à Glasgow, après près de deux semaines d’intenses tractations, appelle les pays à accélérer les efforts en vue d’une réduction de l’utilisation du charbon (sans technique de capture du carbone) et de la fin des “subventions inefficaces aux combustibles fossiles“. Mais la formulation finale sur le charbon et les énergies fossiles, quoiqu’inédite dans une décision de COP, a été édulcorée et affaiblie au fur et à mesure des négociations, sous la pression de l’Inde, entre autres.  Les États sont aussi invités à renforcer d’ici la fin 2022 les objectifs pour 2030 qui figurent dans leur engagement volontaire (NDC, dans le jargon onusien) afin de l’aligner sur l’objectif de température de l’accord de Paris (à savoir contenir la hausse du mercure “bien en-deça de +2°C” et si possible à +1,5°C), mais en tenant compte de “circonstances nationales différentes”.

Pour Greenpeace, le “fragile et faible accord final” n’offre “aucune réponse à une crise climatique déjà menaçante“.  Même le secrétaire général de l’Onu n’a pas mâché ses mots. “La catastrophe climatique frappe toujours à la porte“, a averti Antonio Guterres, pour qui “les textes adoptés sont un compromis” qui “reflètent les intérêts, la situation, les contradictions et l’état de la volonté politique actuelle dans le monde“.

■ Interview de Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace