Les Cliniques Universitaires Saint-Luc lancent leur “trajet patient intégré et informatisé”

Les Cliniques Universitaires Saint-Luc, à Woluwe-Saint-Lambert, amorcent ce week-end un pas supplémentaire dans la digitalisation. Le centre hospitalier lance ainsi son TPI2, soit un “trajet patient intégré et informatisé”, rapporte Le Soir.

Concrètement, il s’agit d’une forme avancée de dossier médical informatisé. “À l’heure actuelle, nous travaillons avec 400 applications différentes (pour le dossier médical, la prise de rendez-vous, le courrier, le suivi des patients, etc). Suivre le parcours du patient en interne est une gageure. La nouvelle plateforme digitale, fournie par la société américaine Epic, un des leaders mondiaux du secteur, va remplacer ces 400 applications. Tout sera centralisé dans une seule base de données“, indique à nos confrères Renaud Mazy, l’administrateur délégué des Cliniques.

Néanmoins, cette digitalisation “ne remplacera pas le contact humain. Le patient aura la même expérience, sauf que son trajet sera facilité, et qu’on ne lui demandera plus cinq fois les mêmes infos“. Cela aura également un impact positif sur le sécurité du patient, puisque les soignants pourront consulter tous les actes réalisés en amont, les résultats d’analyse, les médicaments prescrits, etc.

Ces données seront stockées sur des serveurs protégés, en interne. Le patient aura également accès à son dossier, via une application “Mon Saint-Luc”.

En cette période de crise sanitaire, le programme permettra également de gérer les flux internes et l’occupation, et donc d’anticiper une saturation, par exemple.

Pour financer ce TPI2, les Cliniques ont déboursé la somme de 65 millions d’euros, quasiment totalement sur fonds propres. “Un investissement stratégique, à quinze ou vingt ans“, commente l’administrateur.

Un projet bien plus large

Cette digitalisation du trajet patient fait partie d’un projet plus large mené par les Cliniques Universitaires Saint-Luc. Après ce TPI2, nouvelle colonne vertébrale digitale, “quand vous avez reprensé virtuellement l’hôpital, vous avez la capacité de le reconstruire physiquement“, indique Renaud Mazy.

En effet, des travaux importants, à hauteur de 550 millions d’euros, débuteront dans les prochaines années sur le campus, avec la construction d’un nouvel institut de psychiatrie, et de l’Institut Roi Albert (pour l’oncologie et l’hématologie), l’an prochain. Le chantier sera suivi par celui la nouvelle tour d’hospitalisation, dont l’inauguration est prévue en 2025 ou 2026.

ArBr – Photo : Belga (illustration)