Le secteur de l’Horeca accueille favorablement la baisse de la TVA et les 385 millions d’aide
Le gouvernement fédéral a annoncé des aides pour un montant de 385 millions d’euros pour le secteur de l’Horeca. En plus, la TVA sur la nourriture et les boissons passera à 6%. Une bonne nouvelle pour le secteur qui ne crie pas victoire trop vite.
Ils ne vont évidemment pas cracher dans la soupe lorsqu’on leur propose de l’aide. Parmi les mesures qui ont été annoncées, il y a la réduction des charges pour les établissements qui reprennent du personnel qui est au chômage temporaire. La Fédération Horeca Bruxelles a réagi positivement à la décision mais voudrait qu’elle soit prolongée car tout n’ira pas mieux en fin d’année.
C’est un peu la même chose pour la baisse de la TVA à 6% pour la nourriture comme les boissons. “C’est une bonne chose mais on met un sparadrap sur une hémorragie, réagit Fabian Hermans de la fédération Horeca Bruxelles. Cette mesure ne dure que jusqu’au 30 septembre mais les difficultés ne vont pas s’arrêter à cette date. Les restaurateurs se sont endettés pour des milliers d’euros. Ils ont besoin d’un coup de pouce dans le cadre d’un plan de relance.”
Pour le moment le secteur craint que toutes ces mesures ne suffisent pas et en réalité, bien souvent, elles font écho à de vieilles revendications des indépendants et du secteur horeca en particulier. Ce n’est pas la première fois qu’on baisse la TVA pour les aider. L’exonération des charges patronales ou la réduction du coût du travail fait partie des demandes et avec la crise, toutes les personnes déclarées à mi-temps se sont retrouvées dans des situations très précaires.
Et puis, cette aide de 385 millions d’euros, elle ne s’adresse pas uniquement au secteur de l’horeca puisqu’elle porte aussi sur les charges ou le nombre d’heure pour le travail des étudiants. Cependant, cela reste encore assez flou et pour Christophe Wambersie, secrétaire général pour Bruxelles du syndicat neutre pour indépendant, elle doit servir à tous les secteurs en difficulté. “C’est ce que nous demandons du côté du SNI. La baisse de la TVA pour l’horeca est une bonne chose tout comme la réduction des charges patronales ou l’augmentation du nombre d’heures que peuvent prester les étudiants mais il y a aussi d’autres secteurs qui souffrent comme événementiel ou les métiers de contact.”
Les discussions vont encore être longues mais elles seront peut-être un peu moins tendues, sauf sur la question de l’heure de fermeture des terrasses. Le double droit passerelle maintenu pour ceux qui décident d’ouvrir leur terrasse à partir du 8 mai est un sérieux filet de sécurité pour les restaurateurs.
Reste encore la question de la prime régionale Tetra à Bruxelles. Plus de 4.000 demandes sont déjà arrivées mais il y a quelques dossiers particuliers à régler, notamment pour les établissements qui venaient juste d’ouvrir avant le confinement et qui n’ont pas pu atteindre un chiffre d’affaires de 25.000 euros mais pour qui les frais continuent de courir.
■ Interview de Fabian Hermans, de la Fédération Horeca Bruxelles et Christophe Wambersie, secrétaire générale du SNI, par Vanessa Lhuillier
Photo: Belga/ Thierry Roge
