Le secteur de l’agriculture bruxelloise réclame plus de soutien et de reconnaissance

Les acteurs de l’agriculture bruxelloise ont alerté les pouvoirs publics sur “l’urgence” d’adopter des mesures de soutien concrètes après une année 2024 jugée difficile. Un colloque était organisé ce mercredi au Parlement bruxellois.
Les acteurs présents, parmi lesquels la Fédération bruxelloise des professionnels de l’agriculture urbaine (FedeAU) ou encore le laboratoire d’agroécologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB), ont notamment demandé des financements pérennes.
Si le secteur de l’agriculture urbaine à Bruxelles est en “plein essor, il manque toutefois de reconnaissance et de soutien“, estiment les producteurs, innovateurs agricoles et autres acteurs de terrain – dont l’ASBL Nos Oignons et le réseau des GASAP (Groupes d’Achats Solidaires de l’Agriculture Paysanne).
“Nous attendons des engagements forts du prochain gouvernement bruxellois“, ont-ils assuré. “La croissance de l’agriculture bruxelloise était jusqu’à présent encouragée par des politiques publiques comme la stratégie ‘Good Food’ […], mais l’absence d’un gouvernement régional de plein exercice plonge la profession dans l’incertitude“, regrette le secteur.
Un million d’euros par an
En ligne de mire de ses demandes, un financement “stable et à la hauteur des enjeux“, sachant que les productrices et producteurs bruxellois gagnent en moyenne “40% de moins que le salaire minimum régional” – n’ayant ni soutien de la politique agricole commune (PAC) ni de la “Shifting Economy”. Le collectif réclame l’adoption d’une ordonnance de financement dotée d’un budget d’un million d’euros par an, à minima. Protéger les terres agricoles à Bruxelles figure également parmi les requêtes du secteur.
“La flambée des prix et la pression immobilière obligent de nombreux porteurs de projets à quitter la Région“, regrettent les organisations. Elles appellent à la reconnaissance des terres agricoles de droit et de fait en tant que zones agricoles dans le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), ou encore à la création d’un observatoire du foncier agricole pour “suivre et réguler les dynamiques de ce marché“.
Belga