Le procès du volet belge des attentats de Paris a débuté ce lundi
On l’appelle le dossier “Paris bis”. Le tribunal correctionnel entame ce lundi le procès du volet belge des attentats de Paris du 13 novembre 2015. 14 personnes sont prévenues dans cette affaire, accusées d’avoir aidé les terroristes. La première audience aura lieu à 14H00, au Justitia, le palais de justice installé dans l’ancien siège de l’OTAN.
Sur les 14 personnes citées à comparaître, 12 sont présentes, deux sont présumées mortes en zone de combat. Tous Bruxellois, ces prévenus auraient joué un rôle secondaire dans la préparation des attentats de Paris. Ils sont soupçonnés de les avoir facilités soit en convoyant des terroristes, soit en leur fournissant des papiers, ou une planque. Ils sont poursuivis en tant que membres présumés d’une organisation terroriste. On retrouve parmi eux le frère de Mohamed Abrini, l’homme au chapeau, des attentats de Bruxelles.
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Quel rôle ont-ils joué? C’est ce que le procès doit déterminer. Treize audiences sont prévues jusqu’au 20 mai. Mais selon les avocats de certains des prévenus, on est très loin de l’image que le parquet voudrait leur faire porter.
Me Sébastien Courtoy et Me Michel Degrève ont demandé au tribunal dès l’entame des débats, de se déclarer incompétent pour juger leur client, Smaïl Farisi. Selon eux, les faits reprochés à celui-ci dans le dossier “Paris bis” et ceux qui lui sont reprochés dans le dossier des attentats à Bruxelles, que jugera la cour d’assises en octobre, sont des infractions reliées entre elles par “une unité d’intention formant une infraction continue qui ne peut être sanctionnée que par une seule peine“. Dans ce cas, c’est la plus haute instance saisie pour l’une des infractions, donc ici la cour d’assises, qui doit être compétente pour juger toutes les infractions, avaient-ils exposé.
Me Courtoy et Me Degrève avaient demandé au tribunal de se prononcer dans l’immédiat, avant d’entamer les interrogatoires des prévenus. Mais le tribunal a décidé de joindre la demande au fond, c’est-à-dire de se prononcer sur ces questions pendant son délibéré sur l’ensemble du dossier.
Smail Farisi est soupçonné d’avoir prêté son appartement de l’avenue des Casernes à Etterbeek à la cellule terroriste responsable des attentats à Paris et à Bruxelles. C’est de ce logement que les kamikazes Ossama Krayem et Khalid El Bakraoui sont partis le matin du 22 mars 2016.
Rédaction – Avec Belga
►Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Frédéric De Henau et Corinne Debeul