Le patron de la VRT, Paul Lembrechts, écarté

Le CEO de la VRT, Paul Lembrechts, a été écarté de son poste par le gouvernement flamand. Il sera remplacé temporairement par Leo Hellemans, désigné CEO par intérim de la VRT, a annoncé lundi le ministre flamand des Médias, Benjamin Dalle. Le gouvernement flamand entend installer le patron définitif d’ici l’été.

Le CEO de la VRT, Paul Lembrechts, a été écarté lundi de son poste par le gouvernement flamand. Cette décision fait suite à plusieurs semaines de conflit au sein du média public.

Paul Lembrechts avait demandé que Peter Claes, le directeur Média et Production, soit licencié mais le conseil d’administration a refusé de le suivre, poussant les discussions dans une impasse. Un médiateur avait été nommé fin décembre.

Un licenciement “inadmissible” pour le front commun syndical

“La VRT n’a pas besoin d’un gestionnaire de crise”, dénonce lundi le front commun syndical de la VRT après l’annonce de l’éviction “inadmissible” du CEO, Paul Lembrechts. “La seule crise au sein de la VRT, c’est une crise provoquée par le gouvernement flamand.”

Paul Lembrechts “s’est engagé sans ambiguïté à protéger l’avenir de la VRT des mesures d’économies massives que le gouvernement flamand compte lui infliger”, relèvent les trois syndicats (ACV, VSOA et ACOD).

“La réaction du gouvernement flamand est de le licencier. C’est pour nous inacceptable”, d’autant plus que des négociations sur un nouveau plan de gestion doivent débuter. Un gestionnaire de crise doit maintenant entrer en jeu, mais pour les représentants du personnel, cela n’a aucun sens. “Il n’y a pas de crise à la VRT. Le média public fonctionne mieux que jamais. La seule crise qui existe est celle provoquée par le gouvernement flamand.”

Les syndicats attendent du nouveau CEO – Leo Hellemans a entre-temps été désigné pour l’intérim – qu’il s’engage aussi fermement que M. Lembrechts contre les mesures d’économies voulues par le gouvernement.

La semaine dernière, les trois syndicats ont indiqué prolonger leur préavis de grève, jusque fin juillet prochain. Il avait été introduit en octobre, en signe de soutien des travailleurs à leur direction pour les négociations avec le gouvernement flamand.

Belga – Photo : Nicolas Maeterlinck