Coût élevé, amateurisme ? Agora.brussels rejette les critiques envers les commissions citoyennes

Pour plusieurs formations au sein du Parlement bruxellois, ces assemblées citoyennes font souvent preuve d’amateurisme.

Le mouvement citoyen Agora.brussels a rejeté mercredi les critiques formulées au sein du Parlement bruxellois contre les commissions délibératives regroupant élus et citoyens tirés au sort. Pour plusieurs formations (surtout d’opposition), ces assemblées citoyennes coûtent fort cher, font souvent preuve d’amateurisme lorsqu’elles ne sont pas tout simplement instrumentalisées. Pour Agora.brussels, ce n’est toutefois pas parce que ces commissions délibératives font débat que “la participation citoyenne est à mettre à la poubelle.”

Coût élevé ?

Pointant la question du coût prétendûment élevé de ces commissions, le mouvement citoyen s’étonne que celui-ci n’ait fait l’objet d’aucune comparaison. “Avec un salaire de 130.000 euros par an, un député (avec ses collaborateurs) coûte plus qu’une commission délibérative (270.000 euros)”, pointe en revanche Agora.brussels. Selon elle, les salaires des parlementaires méritent d’être davantage questionnés que le budget des commissions délibératives“.

► Article | Le logement au centre des discussions pour le mouvement citoyen Agora (13/01/2020)

Pour Agora.brussels, à l’heure où de plus en plus de Belges boudent les élections, il est urgent d’investir dans des alternatives démocratiques. “On fait le procès de ces commissions alors que la cause première des difficultés mentionnées est l’état de notre démocratie. Qu’il y ait parfois maladresses et imperfections, des erreurs de débutant.e.s, oui, bien sûr ! Mais quoi de plus normal pour des assemblées débutées l’année dernière”.

“C’est pourquoi une initiative qui a le potentiel de faire de l’éducation à la citoyenneté comme on n’en n’a jamais fait, qui a le potentiel de déconstruire le populisme et le conspirationnisme ambiant, qui a le potentiel de créer l’ébauche d’un contre-pouvoir à l’élitisme de la classe politique, de produire des décisions politiques ancrées dans la réalité des citoyen·nes mérite un peu plus d’indulgence dans ses débuts”, conclut le mouvement dans une lettre ouverte.

■ Belga – Photo : Agora.Brussels