Le gouvernement bruxellois aimerait interdire la publicité sexiste dans l’espace public
Le secrétaire d’État à l’Urbanisme Pascal Smet (one.brussels) cherche à savoir s’il peut inclure une interdiction de la publicité sexiste dans les permis d’urbanisme de l’espace public.
À la suite d’une question de la députée Margaux De Ré (Ecolo) sur la compétence de l’Urbanisme pour lutter contre les publicités sexistes dans l’espace public, la secrétaire d’Etat Nawal Ben Hamou (PS) a indiqué mercredi au parlement bruxellois que le gouvernement enquêtait pour savoir s’il pouvait imposer des conditions sur le contenu des messages publicitaires, rapporte nos confrères de Bruzz.
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Il n’y a en effet actuellement pas de loi ou d’ordonnance interdisant directement la publicité sexiste. La plupart des textes existants concernent des comportements discriminatoires ou sexistes dirigés contre une personne spécifique et non contre un groupe tel que les femmes.
Problème de compétences
Contacté par nos soins, le cabinet du secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l’Urbanisme précise néanmoins que cette question risque certainement d’aller au-delà de leurs compétences. “Dans l’état actuel de la législation, lors de la délivrance d’un permis, l’Urbanisme ne se prononce pas sur le contenu d’une publicité mais sur son son support“, explique le porte-parole de Pascal Smet.
“Nous allons donc effectivement étudier la question dans le cadre du plan “Good Living” (NDLR : le futur plan d’aménagement de l’espace public), néanmoins il semble peu probable que ce soit du ressort de l’Urbanisme, mais plutôt celui de l’Etat fédéral“, ajoute-t-il.
Le fait qu’un message publicitaire soit acceptable ou non dépendra également du code fédéral de droit économique. L’interdiction serait plus large que le sexisme: elle comprend également des contenus racistes, homophobes et xénophobes, par exemple.
V.d.T. – Photo : Belga