Le bachelier en droit trilingue fera son entrée en septembre 2024 dans l’Enseignement supérieur francophone
A partir de la rentrée prochaine, il sera possible d’étudier son bachelier en droit en anglais mais aussi en néerlandais. l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur a accordé une première derogation pour organiser un bachelier en droit trilingue, français-anglais-néerlandais dans toutes les universités qui le proposent. L’ensemble des dérogations obtenues jusqu’ici ne concernaient que l’anglais.
Des formations qui rencontrent un grand succès. De nombreux bacheliers bilingues anglais-français existent déjà. La proportion des cours donnés en langues étrangères augmente d’années en années.
Cette fois, c’est le néerlandais qui fait officiellement son entrée dans les auditoires wallons et bruxellois.
Pour organiser des formations dans d’autres langues que le français, une décision du conseil d’administration de l’ARES est nécessaire. Une possibilité mise en place en 2014 afin d’encourager le multilinguisme des jeunes et de rendre les formations plus internationales.
Sur le site Saint-Louis de l’UCLouvain, plusieurs bacheliers trilingues sont déjà au programme. L’université a introduit une demande à l’ARES pour le programme en droit trilingue en collaboration avec la KU-Leuven à partir de la rentrée prochaine. Ce qui permettra aux étudiants d’obtenir un diplôme conjoint de la Communauté française et de la Communauté flamande.
Suite à cette demande, la dérogation a été octroyée à toutes les universités.
Elle permettra d’augmenter la part de langues étrangères et de mettre ces programmes en conformité avec la règle. Une façon aussi de renforcer l’importance des compétences linguistiques des futurs diplômés comme l’explique Alexandre Girard, responsable académique de l’enseignement pour le campus Saint-Louis de l’UCLouvain. “L’optique est de répondre aux problématiques de société, notamment beuxelloises. Cela constitue un atout dans le monde du travail d’avoir des étudiants qui maitrisent les différentes langues. On voit tous les débats sur le système judiciaire actuel à Bruxelles avec les questions de rôles linguistiques, de postes vacants. Il est évident que des étudiants formés dans les différentes langues développereont une expertiste du domaine dans les différentes langues, ce qui est apprécié sur le marché du travail. L’objectif est national. Pour faire du droit niveau fédéral, il faut bien connaitre le droit belge et une compétence dans les différentes langues est un atout sur le marché.”
Sur le site Saint-Louis de l’UCLouvain, la part d’étudiants suivant un programme bilingue, trilingue ou entièrement en anglais en facultés de droit et de sciences économiques, sociales, politiques et de la communication est de 55% sur le site Saint-Louis de l’UCLouvain.
► Une interview d’Alexandre Girard, responsable académique de l’enseignement pour le campus Saint-Louis de l’UCLouvain par Anaïs Corbin