Fédération Wallonie-Bruxelles : voici ce que dit l’accord PS-MR-Ecolo

L’accord de majorité présenté lundi par le PS, le MR et Ecolo pour la prochaine législature en Fédération Wallonie-Bruxelles programme une série de changements notables en matière d’enseignement, la compétence principale de l’entité.

L’annonce la plus spectaculaire est sans conteste l’abrogation prochaine du décrié décret régissant les inscriptions dans l’enseignement secondaire.

Vieux d’une décennie, celui-ci sera “abrogé” et remplacé par un nouveau décret. “L’objectif, c’est d’éviter les files et qu’on ait plus d’enfants sans écoles en période de rentrée scolaire”, a expliqué lundi le formateur Elio Di Rupo. Point de tabula rasa toutefois.

L’arc-en-ciel entend toujours maintenir pour l’avenir un mécanisme centralisé basé sur un formulaire unique d’inscription comme il existe aujourd’hui, et une même période d’inscription pour tous. Par ailleurs, la priorité d’inscription accordée aujourd’hui aux membres d’une même fratrie sera préservée, tout comme celle pour les enfants dont un des parents travaille dans l’école visée.

Pour le reste, l’attribution des places -qui se fait aujourd’hui pour la grande majorité des élèves sur base de critères géographiques liés à leur domicile ou leur école primaire- sera abandonnée pour mieux prendre en compte les choix pédagogiques posés par les parents.

Les écoles devront toutefois toujours intégrer dans leurs murs au moins 20% d’élèves défavorisés. La nouvelle majorité n’avance toutefois aucune date de mise en œuvre du nouveau mécanisme. Une équipe d’experts sera chargée de lui transmettre des propositions concrètes.

Le Pacte d’excellence et le CEB confirmés

Autre point de tensions ces dernières semaines, la poursuite du Pacte pour un enseignement d’excellence est confirmée par les coalisés. Ceux-ci ont toutefois convenu d’amplifier et d’améliorer le consultation des acteurs de terrain sur ces réformes. Un “monitoring constant” de la soutenabilité financière pour la FWB des coûts engendrés par le Pacte d’excellence sera aussi réalisé.

Parfois contesté, le CEB (certificat d’études de base) est maintenu dans sa forme actuelle. Il restera obligatoire et certificatif. Il faudra donc toujours le réussir pour passer en secondaire. Jugées parfois trop faibles, les exigences de l’épreuve seront néanmoins renforcées. Autre surprise de l’accord de majorité: l’entrée en vigueur de la réforme de la formation initiale des enseignants est (à nouveau) postposée d’une année.

Dans le droit fil des travaux du Pacte, l’arc-en-ciel confirme sa volonté d’arriver à la gratuité de l’école. Un calendrier progressif de la mesure sera élaboré, en concertation avec les principaux intéressés. En matière d’enseignement supérieur, la future majorité s’engage à un refinancement à hauteur de 50 millions d’euros, en écho à une demande forte du secteur confronté depuis des décennies au principe budgétaire de l’enveloppe fermée alors que la population estudiantine a explosé dans l’intervalle. (La rédaction avec Belga)

■ Analyse de Michel Geyer sur le plateau du 12h30.

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10 septembre 2019 - 17h51
Modifié le 10 septembre 2019 - 18h00