La startup bruxelloise Ressortecs propose un fil soluble pour mieux recycler nos vêtements

L’industrie textile figure dans le top 5 des secteurs les plus polluants au monde. Elle émet jusqu’à 1,2 milliard de tonnes d’équivalent de CO2 par an.

Pour tenter de réduire ce phénomène, la startup bruxelloise “Ressortecs”, fait figure de révolution dans le recyclage des vêtements. Le concept de l’entreprise : proposé un textile qui fond à très haute température, entre 150 et 200°C en fonction du type de fil et du type de vêtement. “Le gros problème dans le recyclage, c’est la difficulté à pouvoir trier les différentes matières. Impossible de recycler deux matières, distinctes, ensembles. Il faut pouvoir séparer une matière recyclable d’une matière qui ne l’est pas. Pourtant, la plupart des vêtements possède un bouton, une fermeture éclaire ou encore une doublure différente du tissu extérieur. Même si le produit est composé de différentes matières recyclables, lorsqu’elles sont combinées, on ne peut rien n’en faire. Moins d’1% à peine des vêtements sont recyclés”, explique Cédric Vanhoecker, le cofondateur de Ressortecs.

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Le fil n’est destiné qu’aux coutures, pas pour fabriquer du tissu. La production se passe exactement de la même manière. La seule manipulation à faire “c’est changer la bobine de fil.  Ensuite, pour réaliser cette dissolution à une échelle industrielle, nous avons imaginés des fours de démontage. Avec cette machine, grâce à la force thermique, la force mécanique et des systèmes de contrôle, nous sommes en mesures pour le moment de séparer une à deux tonnes de matière par jour”, détaille Vanhoecker. La startup travaille sur un autre modèle, permettant d’atteindre les 10 tonnes de textiles traités à la journée.

La société dispose, pour le moment, d’un four à Anderlecht. L’entreprise ambitionne d’exporter son concept ailleurs en Belgique, ensuite en Europe et pourquoi pas dans le reste du monde.

■ Cédric Vanhoecker cofondateur de Ressortecs au micro du 12h30.