La réunion entre la direction et les syndicats des crèches d’Actiris tourne court
Une réunion était programmée lundi matin entre la direction et les représentants du personnel des crèches Maison d’Enfants d’Actiris (MDE) en Région bruxelloise. Elle a tourné court. “On a quitté la réunion, c’était un dialogue de sourd“, explique Françoise Vermeersch (FGTB- SETCa).
Le personnel est en colère contre un manque d’informations et de concertation dans le plan de licenciement actuel. Le front commun syndical explique que le personnel réclame de la direction, et depuis plusieurs semaines, des informations claires sur un plan de diminution du personnel. Les organisations syndicales veulent connaître l’évolution exacte de l’emploi, les fonctions concernées de manière précise et un débat sur les fonctions ciblées. Dix travailleuses sont concernées par un départ.
“On est conscients des soucis financiers et du fait que les départs naturels enregistrés depuis janvier et qui n’ont pas été comblés, ne seront pas suffisants pour redresser la situation“, assure Françoise Vermeersch. “Mais ce que les travailleurs demandent c’est d’enfin pouvoir disposer d’un plan social clair sur lequel négocier.”
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Les syndicats ne remettent pas en cause la volonté de la direction de limiter les dégâts. “Et chacun sait à quel point les crèches MDE sont essentielles, ici à Bruxelles. Le public qu’elles servent est souvent précarisé. C’est un modèle unique“, poursuit la représentante syndicale.
Les MDE viennent en aide aux chercheurs d’emploi, à qui elle peut proposer un accueil ponctuel de leur(s) enfant(s) entre 0 et 3 ans. Elles peuvent accueillir temporairement (trois mois) ceux de personnes venant de décrocher un emploi, le temps qu’elles trouvent une autre solution d’accueil.
A l’issue de la réunion avortée de lundi matin, les travailleurs se sont réunis afin d’envisager la réponse à y apporter. Celle-ci pourrait prendre la forme d’une grève, possiblement ce jeudi, ou d’autres actions plus créatives (communication vers les parents, arrêt de travail pendant la journée de travail). Les syndicats ne désespèrent cependant pas encore non plus de reprendre les négociations.
Belga





