La Région va tenter d’éviter la dégradation de sa note en confectionnant un budget
Face à l’impasse dans les négociations, le gouvernement bruxellois en affaires courantes a décidé ce jeudi de mettre sur pied un comité de prudence budgétaire afin de se pencher sur la confection d’un budget 2025. L’enjeu est important, il faut éviter de dégrader la note bruxelloise.
En mars dernier, l’agence Standard & Poor’s a déjà baissé la note de Bruxelles, passant de AA- à A+. En pratique, cela veut dire qu’avant, prêter de l’argent à la Région était vu comme un investissement sûr et de qualité. Aujourd’hui, avec cette nouvelle note, cela indique un niveau de risque moyen.
Pour éviter une nouvelle chute, l’objectif est de contenir le déficit à 1,2 milliard d’euros en 2025. Mais la tâche semble difficile : la dette de la Région, déjà de 14,5 milliards d’euros fin 2023, pourrait atteindre 22,2 milliards d’ici 2029.
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Pour y remédier, le tandem du ministre-président socialiste Rudi Vervoort et du ministre des Finances Sven Gatz pour l’Open Vld travaillent sur un plan pour stabiliser la situation. Le comité de prudence budgétaire sera par ailleurs composé de l’Inspection des finances, de l’administration des Finances et de représentants des différents cabinets. Certains partis se montrent néanmoins sceptiques, notamment Ecolo et DéFI, qui pointent l’absence de clarté sur les mesures concrètes à mettre en place.
Actuellement, Bruxelles fonctionne avec les douzièmes provisoires, ce qui restreint les dépenses mensuelles. Le gouvernement espère apporter des précisions sur les économies à réaliser la semaine prochaine. Mais le temps presse : la rencontre avec Standard & Poor’s a la fin du mois pourrait bien être décisive pour l’avenir financier de la Région.
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■ Les explications d’Emma Druelles dans Bonjour Bruxelles