La police de Ninove réagit à des accusations de racisme en parlant de “malentendu”

Police Ninove - Illustration Belga Nicolas Maeterlinck

Une jeune femme bruxelloise a voulu porté plainte après une agression parce qu’elle portait un foulard. Au commissariat de Ninove, elle dit avoir été “traitée comme de la merde”, avant de se rendre à Bruxelles.

La police de Ninove a répondu mardi à un article du journal Le Soir dans lequel une jeune femme affirme avoir été insultée puis agressée dans cette ville de Flandre orientale parce qu’elle portait un foulard. Lorsqu’elle a voulu porter plainte auprès de la police, elle aurait été refoulée. Elle a ensuite déposé plainte à Bruxelles.

La jeune femme, caissière dans un magasin de Ninove, dit avoir été insultée vendredi dernier par un homme lui reprochant de porter le foulard. L’individu l’aurait ensuite renversée avec sa voiture, selon son témoignage, lui causant des blessures légères et un choc psychologique, écrit Le Soir.

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“traitée comme de la merde”

Elle s’est rendue samedi au commissariat de Ninove, où elle n’a pas pu déposer sa plainte et estime avoir été “traitée comme de la merde”. Elle s’est ensuite rendue au commissariat de Laeken où elle a pu déposer plainte samedi après-midi, poursuit Le Soir.

“Un malentendu”

Mais selon le commissaire principal Philippe De Cock, il s’agirait d’un malentendu. L’accueil de la zone de police fonctionne sur rendez-vous depuis un an à cause de la crise sanitaire, il a donc été suggéré à la jeune femme de prendre rendez-vous et de revenir plus tard. Nulle part dans les premières déclarations de la jeune femme – qui a d’abord raconté son histoire en français avant de passer au néerlandais – il n’est apparu qu’elle avait été heurtée par un véhicule, avance-t-il. “Si cela avait été clair, on aurait pu constater immédiatement les faits, le cas échéant en rappelant une équipe d’intervention“, précise le commissaire de police. “Ce sont les directives dans notre zone de police, en cas de faits graves.

Les autorités administratives attachent une grande importance à l’égalité de traitement de chaque citoyen, indépendamment de son origine ethnique, de sa nationalité, de sa classe sociale, de sa religion, de ses opinions, de son sexe, de sa langue, de son identité de genre ou de son âge“, assure la police dans un communiqué conjoint avec la bourgmestre Tania De Jonge.

Belga

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16 juin 2021 - 07h04
Modifié le 16 juin 2021 - 07h04