La Fédération Wallonie-Bruxelles annonce des mesures de soutien pour les médias et journalistes
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a adopté jeudi une série de mesures afin de venir en aide au secteur des médias tant écrits qu’audiovisuels, fortement touchés par la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19.
Alors que leurs audiences ont fortement progressé depuis le début de la crise sanitaire, les médias ont paradoxalement vu leurs revenus drastiquement chuter en raison d’un effondrement des investissements publicitaires, ainsi que d’une baisse des ventes papier. Pour contrer cette évolution, l’arc-en-ciel fédératif a décidé jeudi d’acheter pour près de 1,4 million d’euros d’espaces publicitaires dans tous les médias écrits et audiovisuels francophones, qu’ils soient nationaux, régionaux ou locaux.
Par ailleurs, pour aider les entreprises de presse dont la viabilité est aujourd’hui menacée par la crise, l’exécutif a décidé de mobiliser une enveloppe supplémentaire de 3 millions d’euros. Cet argent sera attribué sous certaines conditions et justificatifs. Les entreprises candidates devront notamment s’engager à maintenir l’emploi, à ne pas verser de dividendes en 2020 ou encore relever de la compétence territoriale de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Enfin, pour aider les journalistes indépendants, eux aussi lourdement touchés par la crise, la Fédération Wallonie-Bruxelles va augmenter sa participation au Fonds pour le journalisme à hauteur de 550 000 euros pour financer divers projets journalistiques dans la mois à venir.
En ligne avec sa Déclaration de politique communautaire adoptée lors sa mise en place en septembre dernier, le gouvernement arc-en-ciel dit aussi vouloir permettre la transition du secteur médiatique vers un modèle économique moins dépendant de la publicité, mais sans mesure concrète à ce stade.
“Le plan d’aide adopté aujourd’hui a pour objectif le maintien d’une presse pluraliste et de qualité. C’est un enjeu crucial en démocratie et d’autant plus dans cette période propice à la diffusion de fake news et d’informations non contextualisées”, a justifié la ministre des Médias, Bénédicte Linard (Ecolo).
Avec Belga – Photo : Belga