La commission Logement du Parlement bruxellois interrompue à cause du public
La session de la commission Logement du Parlement bruxellois, organisée ce jeudi après-midi, a dû être interrompue durant près de vingt minutes.
Ce jeudi après-midi, les députés de la commission Logement du Parlement bruxellois se sont réunis comme à l’accoutumée pour discuter de divers projets et obtenir des réponses de la secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS) sur ses dossiers. Le sujet des allocations loyer, qui n’est toujours pas arrivé auprès de nombreuses familles précaires, était notamment attendu sur la table.
► Voir notre reportage | Allocations loyer : un ex-fonctionnaire de Bruxelles Logement témoigne, l’opposition demande une commission d’enquête
C’est suite à ce sujet brûlant que plusieurs familles sont venues à l’initiative du lanceur d’alerte Claude Archer pour assister à cette séance de la commission Logement.
Lors de cette séance, la secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS) a notamment répondu aux questions des députés sur les allocations loyer. Mais lors d’une de ses réponses, la membre du gouvernement régional s’est indignée du fait qu’une personne “en extérieur a interféré dans les débats”. Dix minutes plus tard, celle-ci a demandé une suspension de séance en raison, selon elle, de discussions dans le public : “Il y a une personne qui n’est pas parlementaire, qui est extérieure à cette commission, et qui intervient. Les règles ne sont pas appliquées et ça ne va pas”.
Un premier incident en avril
Le président de la commission Petya Obolensky (PTB) a d’abord refusé de suspendre la séance, signifiant que l’incident était clos et qu’il “n’était pas démesuré”. Les députés Martin Casier (PS) et Bertin Mampaka (MR) ont ensuite confirmé qu’une personne a pris la parole à deux reprises, ce qui est contraire au règlement. La séance a finalement été suspendue par la suite, sur décision du président de la commission, et il a été demandé à Claude Archer de rester calme et silencieux pour le reste de la séance ou de quitter les lieux. La police militaire a finalement été appelée après plusieurs minutes de discussions pour que l’homme quitte la salle. Claude Archer affirme ainsi avoir été “séquestré” et victime “de violences”.
Du côté du Parlement bruxellois, il nous est rapporté qu’un premier incident avait déjà eu lieu lors d’une commission du 28 avril 2022, durant laquelle Claude Archer avait déjà pris la parole, malgré le règlement stipulant qu’on peut assister à une commission si l’on reste assis, en silence, sans signe d’approbation ou de réprobation. Le président du Parlement bruxellois Rachid Madrane (PS) avait alors écrit une missive à Claude Archer pour lui rappeler le règlement en cours.
Le Parlement bruxellois a donc suivi ces règles, ce jeudi, et a ensuite passé le relais à la police qui a libéré Claude Archer hors du Parlement bruxellois.
► Voir l’incident dans la vidéo ci-dessous à partir de 59:40 :
Gr.I. – Photo : YouTube/Parlement bruxellois