La CNE mise sur une réduction du temps de travail pour sortir de la crise

Une cinquantaine de syndicalistes de la CNE se sont rassemblés lundi de 10h20 à 12h30 sur la place de la Monnaie à Bruxelles pour réclamer une réduction du temps de travail dans le commerce, en écho à la crise sanitaire.

Un escargot à taille humaine a slalomé sur un jeu posé au sol pour descendre des échelles jusqu’aux 32 heures de travail hebdomadaire, soit quatre jours de travail. Un stand informatif a également été installé et des tracts ont été distribués aux passants.

La CNE a nommé son plan de réduction du temps de travail (RTT) Athéna, en référence au plan de relance post-confinement Hermès proposé fin mai par Comeos, la fédération des commerces et des services.

Le plan syndical se focalise sur les travailleurs, en amont de la réunion de lundi après-midi des préformateurs du gouvernement, qui planchent sur une coalition “Vivaldi”: “Nul ne sait exactement la mélodie qui en sortira mais pour les travailleurs du commerce, en tout cas, pas question de se laisser oublier“, fait valoir Delphine Latawiec responsable commerce à la CNE. Le syndicat relève dans ses communiqués l’effort des travailleurs du secteur pendant et après le pic de l’épidémie.

Au cœur de la crise, les travailleurs du commerce alimentaire ont dû continuer à travailler dans des conditions difficiles pour assurer le ravitaillement de la population. Très vite, le non alimentaire a réouvert pour permettra à chacun de souffler hors de ses murs“.

La CNE, qui défend de longue date une réduction du temps de travail, estime qu’il s’agit d’une solution idéale à la crise actuelle et au risque de licenciements qui court.

Dans un secteur à majorité de travailleurs à temps partiel, la RTT permet de facto une revalorisation de ce statut“, souligne le syndicat.”Elle permet également une multiplication de l’emploi disponible dans un sous-secteur qui prévoit déjà d’embaucher (+6% dans l’alimentaire). Dans une période où le chômage risque d’augmenter, cela peut permettre de résorber une partie des pertes d’emploi ne serait-ce que dans le secteur non alimentaire (-3%). Pour les travailleurs à temps plein, la RTT leur permettra de renouer avec une conciliation vie privée vie professionnelle plus tenable dans un secteur aux horaires atypiques

Belga