Joe Biden a quitté Bruxelles après une visite de moins de 48h

Le président américain s’est envolé pour Genève, mais quelques perturbations sont encore possibles ce mardi après-midi à la suite de cette visite sous haute sécurité.

Après une brève visite de moins de 48 heures en Belgique, le président américain Joe Biden s’est envolé mardi vers 15h00 pour Genève, où il doit conclure sa première venue dans ses nouvelles fonctions sur le Vieux Continent par une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

La capitale peut retrouver son insouciance et son ambiance de flânerie, fraîchement regagnées, après avoir vu muer certains de ses quartiers en forteresses pendant près de 48h.

Le 46e président des Etats-Unis y est arrivé depuis le Royaume-Uni (où il avait assisté au sommet du G7 puis rencontré la reine Elizabeth II) dimanche soir, sur le coup de 20h50 à  Melsbroek. Il a été accueilli par le Premier ministre Alexander De Croo.

► Reportage | D’importantes perturbations à Bruxelles pour la visite de Joe Biden

Lundi consacré à l’Otan

La journée de lundi était consacrée au premier sommet de l’Otan en présentiel depuis celui de Londres de 2019, et premier pour Joe Biden en tant que président. Il venait y reconsolider les liens avec les alliés, mis à mal par son imprévisible prédécesseur, Donald Trump, qui n’avait pas hésité à qualifier l’Alliance d'”obsolète”. Parlant d’une organisation “essentielle et d’importance cruciale” pour les intérêts des Etats-Unis, il a immédiatement donné le ton, en appuyant son credo: “America is back”.

En conférence de presse à la suite de la rencontre des trente chefs d’Etat et de gouvernement, Joe Biden a évoqué “un jour incroyablement productif“. Il peut notamment se féliciter d’avoir réussi à convaincre ses 29 alliés de l’Atlantique nord à parler d’une seule voix pour décrire les ambitions affichées de la Chine comme “des défis systémiques” pour l’Otan.

Si la confiance semble revenue, les dernières années chaotiques sous Trump auront laissé quelques traces. Elles auront notamment permis de réaliser la “nécessité d’organisations multilatérales fortes“, “qui résistent aux orages politiques“, selon les mots du secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, mais aussi que l’Union européenne devait “sortir de l’ombre des Etats-Unis“, a estimé le Premier ministre Alexander De Croo.

Mardi au Palais royal et à l’Europe

Mardi en fin de matinée, Joe Biden et son secrétaire d’Etat Antony Blinken ont rencontré le Roi, le Premier ministre Alexander De Croo et la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès au Palais royal. Une réunion qui s’est “très bien passée” dans une très bonne ambiance et où tous les sujets prévus ont pu être abordés, à commencer par les vaccins et les besoins de la Belgique pour continuer à pouvoir produire 15% des fioles dans le monde. Le président américain s’est ensuite rendu vers midi dans le quartier européen pour rencontrer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, à l’occasion d’un sommet UE/Etats-Unis.

Puis direction Melsbroek… et la Suisse avec Poutine

En début d’après-midi, l’équipe américaine a pris la route de Melsbroek pour s’envoler vers la dernière étape de sa première visite européenne, Genève. Joe Biden y rencontrera mercredi son homologue russe, Vladimir Poutine, pour évoquer la pile de contentieux entre les deux rivaux géopolitiques, des accusations d’attaques informatiques et de violations des droits humains, en passant par les tensions militaires. Les deux hommes tiendront ensuite des conférences de presse séparées.

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