Il était aux enchères à Bruxelles : le plus petit livre du monde adjugé à 3.500 euros
Un lot historique, mis aux enchères samedi chez Arenberg Auctions.
L’objet tient dans la paume d’une main… ou encore moins ! Ce minuscule livre de prières, de cinq millimètres sur cinq (environ la taille d’une mine de crayon) a été mis aux enchères samedi chez Arenberg Auctions, une salle de vente proche du Sablon, comme nous l’évoquions en début de semaine.
Et l’étonnant recueil a été adjugé pour 3.500 euros (4.200 euros avec les frais), indique Arenberg Auctions, tandis que sa valeur avait été estimée entre 1.000 et 1.500 euros. “L’attention médiatique autour de cette vente a éveillé la curiosité, bien que ce genre d’objet suscite toujours l’intérêt“, a commenté Henri Godts, expert de la maison de vente bruxelloise, à l’agence Belga.
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“The Lord’s prayer“
Il faut désormais espérer que l’heureux acheteur de cet objet atypique sera déjà le propriétaire… d’une bonne loupe ! En effet, le texte imprimé dans le recueil est si petit qu’il est impossible de le lire à l’œil nu, et qu’il faut donc une puissante lentille pour en déchiffrer le texte. Celui-ci réunit sept versions du Notre Père, en sept langues, au sein de ce recueil intitulé “The Lord’s prayer” (“La prière du Seigneur”).
Seules quelques centaines d’exemplaires de ce minuscule livre ont été publiés en 1952 par le Gutenberg Museum, afin de financer des travaux de restauration, dans un lot avec ses plaques d’impression métalliques. “Ce livre minuscule est le résultat d’un extraordinaire tour de force typographique du Musée Gutenberg en Allemagne. Le plus petit livre du monde est le couronnement de toute collection de livres minuscules. Nous sommes donc très heureux qu’il ait été estimé à sa juste valeur“, indique également l’expert Henri Godts.
Parmi les autres ventes réalisées ce week-end par la maison bruxelloise, on retrouvait aussi un incunable des “Chroniques de Nuremberg” datant de plus de 500 ans (38.000 euros), une peinture de l’artiste bruxellois Antoon Sallaert (11.000 euros), un dessin unique de René Magritte (70.000 euros) et un atlas de 1652 (77.000 euros).
Au total, la vente aura rapporté 1,25 millions d’euros.
ArBr – Photos : Arenberg Auctions