Grève dans les prisons: 60% des agents pénitentiaires de Saint-Gilles absents

Les agents pénitentiaires wallons, flamands et bruxellois poursuivent mercredi le mouvement de protestation contre l’avant-projet de loi du ministre de la Justice Koen Geens.

Le taux de présence des gardiens des prisons au sud du pays atteint 56,66% mercredi après le changement de poste à 14h00, indique l’administration pénitentiaire. Davantage d’agents pénitentaires ont ainsi pris leur service étant donné qu’ils n’étaient que 49% à être présents en matinée.

Les prisons wallonnes les plus touchées mercredi après-midi sont Leuze-en-Hainaut (26,47% du personnel présent), Paifve (33,33%) et Saint-Hubert (35,29%). A Dinant, l’ensemble des agents pénitentaires avaient pris leur service à 14h00 tandis qu’à Namur, Andenne ou Lantin, c’était le cas d’au moins la moitié du personnel. La police est déployée à Jamioulx, Paifve et à Marche. A Namur, les policiers n’ont pu être présents qu’en matinée, précise l’administration pénitentiaire.

Le personnel pénitentiaire proteste contre le projet du ministre de la Justice, Koen Geens, d’instaurer un service minimum dans les prisons en cas de grève. Une réunion de conciliation n’a pas pu aboutir sur un accord mardi et les syndicats CSC Services public, son pendant flamand ACV Openbare diensten, la CGSP/ACOD et le SLFP ont décidé de continuer le mouvement de grogne, en l’exerçant en tournante.

Mercredi, c’était au tour des prisons wallonnes de se croiser les bras mais les agents ont également débrayé en Flandre et à Bruxelles. Au nord du pays, 52,32% du personnel s’est présenté à 14h00, contre 46,68% en matinée.

Les prisons de Forest (62,07% du personnel travaillait côté masculin et 46,15% chez les femmes) et Saint-Gilles (41,03%) sont aussi touchées par le mouvement.

BELGA

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27 juin 2018 - 15h30
Modifié le 27 juin 2018 - 17h18