François De Smet prend très au sérieux la plainte à l’encontre de Michel De Herde

À la suite d’une nouvelle plainte à l’encontre de Michel De Herde, échevin de la commune de Schaerbeek (DéFI), le président du parti François De Smet a rappelé que c’est à la Justice de juger cette affaire.

En mai dernier, l’échevine de la culture et de l’égalité des genres et de chances, Sihame Haddioui (Ecolo) déposait une plainte contre Michel De Herde pour acte de sexisme et attentat à la pudeur. Depuis, une deuxième plainte vient d’être déposée de manière anonyme pour tentative d’incitation à la débauche sur mineur et faits de viol. Le collectif féministe Sous-entendu.e.s a exigé que DéFI prenne position. À cela, le président du parti, François De Smet a répondu qu’il ne prenait pas cette situation à la légère.  “Je prends très au sérieux cette plainte, même si elle est au conditionnel et qu’elle est anonyme. Je pense que les femmes ne vont pas dans un commissariat à la légère déposer ce genre de chose“.

Malgré cela, le président de Défi met en avant qu’il ne faut pas oublier le principe cardinal de la présomption d’innocence. Car cela implique qu’il y a un droit à se défendre. “Monsieur De Herde n’a pas encore eu le droit de se défendre. Ce qui n’a pas encore été fait devant la justice. Je pense qu’il attend son audition par le parquet et j’espère qu’elle va intervenir vite“.

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François De Smet a répondu honnêtement qu’il n’avait aucune idée de la vérité. “Je ne sais pas, moi, si Monsieur De Herde est coupable ou innocent. Mais je sais que ce n’est pas à nous, si à la presse, aux politiques, certains le font, ni aux réseaux sociaux de le dire, c’est à la justice“.

À propos de la première plainte | Schaerbeek : l’échevine Sihame Haddioui porte plainte contre Michel De Herde pour attentat à la pudeur et sexisme

Une procédure interne

En parallèle, une autre procédure interne est en cours sur cette affaire depuis juillet. “Si le parquet confirme l’information, je demanderai qu’il soit convoqué devant le comité des sages et nous aviserons“. Cependant, dans certains partis, il y a des règles. Par exemple, lorsqu’une personne est inculpée, il est impossible pour elle de se maintenir en position. Pour François De Smet, c’est un peu la position du parti. “C’est en tout cas la jurisprudence constante chez Défi. S’il y a une inculpation, surtout sur un motif aussi grave, parce que la plainte ici, son libellé, est assez grave sur ces bases-là, je ne vois pas en effet comment il pourrait rester en poste, mais ce sera à notre comité des sages de prendre la décision“.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de François De Smet ici

Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley