Extinction Rebellion et WeMove Europe appellent l’UE à sortir du traité sur la charte de l’énergie

En marge du sommet européen, une quarantaine de jeunes activistes des mouvements Extinction Rebellion et WeMove Europe ont mené une action jeudi matin, de 08h30 à 11h30 au bâtiment abritant le secrétariat de la charte de l’énergie, situé boulevard de la Woluwe à Woluwe-St-Lambert.

Ils appellent l’Union européenne et les États membres à se retirer du traité sur la charte de l’énergie (TCE) en raison du fait que cet accord multilatéral international protège les investissements privés dans les énergies fossiles et que cela freine la transition énergétique exigée par l’urgence climatique.

Ils ont déployé au-dessus de l’entrée une grande banderole noire portant le message “Arrêtez de protéger les profits des énergies fossiles“. Des activistes couverts de faux pétrole se sont couchés au sol pour simuler leurs morts, tandis que d’autres circulaient autour d’eux avec l’injonction “Sauvez la planète” sur leurs t-shirts. Un panneau portait la mention “Scène de crime climatique”. Les activistes n’empêchaient pas les personnes de pénétrer dans le bâtiment, cette action visant simplement à les sensibiliser.

Quatre d’entre eux s’étaient attachés à une grille de l’entrée et six autres ont collé leurs mains à la glu sur des tables d’une salle qui devait accueillir une réunion technique sur le traité et les modifications envisagées. Elle a été déplacée dans une autre partie du bâtiment. “On attend une décision politique demain pour le compromis présenté par l’UE“, explique Chloé Mikolajczak, une porte-parole pour l’action.

Pas d’arrestation

Le chef de corps de la police de Montgomery (Etterbeek, Woluwe-St-Lambert et Woluwe-St-Pierre) Michaël Jonniaux a expliqué qu’ “un procès-verbal judiciaire dans lequel les auteurs seront tous identifiés va être rédigé et transmis au procureur du roi, mais étant donné que la réunion a pu avoir lieu, il a été décidé, en accord avec le bourgmestre et après concertation avec les manifestants, de ne pas procéder à des arrestations administratives. Une arrestation administrative ne peut être effectuée que le temps nécessaire au rétablissement de l’ordre public“.

Belga – Photo : Krasnyi Collective/Jérôme Peraya

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23 juin 2022 - 15h42
Modifié le 27 juillet 2022 - 14h42