Les entreprises voient d’un mauvais oeil la chute du gouvernement
Le patron de l’Union des classes moyennes (UCM), Pierre-Frédéric Nyst, se dit “très sérieusement préoccupé”, alors que la démission du Premier ministre est en suspens. “Nous sommes face à une tour qui s’effondre”, affirme-t-il dans un entretien accordé à La Libre Belgique mercredi.
Un gouvernement démissionnaire “c’est franchement embêtant”, juge M. Nyst qui assure qu’“un certain nombre de dossiers, dont certains étaient pourtant mûrs politiquement, auraient dû aboutir prochainement”. En passant en douzièmes provisoires en l’absence de budget, “qui peut encore croire que ça n’aura pas d’impact sur certaines réformes, notamment sur le tax shift”, poursuit le patron de l’UCM.
Il dresse un bilan: “On n’a pas parlé de la réforme des pensions, qui va probablement tomber à l’eau. Sur la pénibilité dans le secteur privé, on n’est nulle part, il faut le dire. (…) On attendait aussi de pouvoir évaluer la réforme de l’impôt des sociétés, d’avancer sur la réforme de l’impôt des personnes physiques (IPP) pour améliorer le pouvoir d’achat de la population”, déplore-t-il. “Le fait que le monde politique puisse être à l’arrêt, ce serait imbuvable”, conclut-il encore. “On nous demande de créer de l’emploi, de favoriser l’activité. En retour, on peut attendre du politique qu’il fasse sa part du job! Ici, sans capitaine véritable à bord, tout sera plus compliqué et plus lent”, prévoit-il.
Belga/crédit:Nicolas Maeterlinck