Des amendes et saisies pour les trottinettes mal garées : “On veut travailler avec les communes”, réagit Dott
Depuis plusieurs semaines, les initiatives se multiplient au fédéral, à la Région et dans les communes pour éviter le stationnement intempestif dans des zones normalement réservées aux piétons et usagers faibles.
Cela fait longtemps que les trottinettes et vélos partagés font l’objet d’une attention particulière des législateurs. Si les utilisateurs aiment le côté pratique de ces outils de mobilité, le stationnement de ces trottinettes et vélos sur la voie publique pose souvent question. Il n’est pas rare de voir dans les rues bruxelloises des trottinettes, des vélos voire des scooters partagés sur le trottoir, gênant ainsi les piétons et autres usagers faibles.
Plusieurs communes bruxelloises ont déjà proposé l’installation de zones de stationnement spécialement prévues pour ces moyens de mobilité partagés. La Région bruxelloise a également voté le 11 mars dernier une ordonnance visant à limiter la vitesse de ces véhicules dans les zones piétonnes et à déterminer plus de zones de stationnement spécifiques. Et au niveau fédéral, un accord a été trouvé entre le ministre Georges Gilkinet (Ecolo) et les divers ministres régionales confirmant les sanctions en cas de mauvais stationnement, l’interdiction pure et simple de rouler sur les trottoirs et l’interdiction de rouler sur la voie publique si l’utilisateur a moins de 16 ans.
Plus récemment encore, la commune de Woluwe-Saint-Lambert a adopté un nouveau règlement visant le stationnement des trottinettes et vélos sur les trottoirs. Tout véhicule entravant le passage sera enlevé et entreposé au dépôt communal et une amende de 75 euros (+ 5 euros par jour de garde) sera également prévue à partir du mois de juin.
“On veut partager nos informations avec les communes”
Mais comment réagissent les opérateurs de trottinettes et vélos partagés ? Du côté de Dott, on confirme le désir de la compagnie de travailler avec les autorités publiques. “On veut leur partager les informations qu’on a. On a trois ans de données d’utilisation avec les départs, les arrivées, les besoins des usagers… On partage déjà ces informations avec Bruxelles Mobilité et on serait ravi de les partager avec les communes”, explique Marien Jomier, directeur général de Dott Belgique.
Dott, qui vient de s’installer dans un nouvel entrepôt à Anderlecht, propose par ailleurs un nouveau système de GPS dans ses véhicules partagés. Ce système fait que l’utilisateur ne pourra pas s’arrêter à un endroit et verrouiller le véhicule si celui-ci n’est pas stationné dans une zone autorisée.
■ Interview de Marien Jomier, directeur général de Dott Belgique, par Élodie Fournot.