Des activistes appellent Vooruit et les Engagés à ne pas rejoindre l’Arizona
Dans la nuit de jeudi à vendredi, une dizaine d’activistes et de syndicalistes du collectif “Commune Colère” ont mené une action de collage sur les vitrines des sièges de Vooruit et des Engagés. Leur objectif : dénoncer les mesures qu’ils jugent antisociales, anti-écologiques et anti-migrants contenues dans la “supernota” de Bart De Wever, récemment rendue publique. Ils exhortent ces deux partis à refuser de rejoindre la coalition Arizona, en cours de formation.
Alors que les discussions pour la formation d’un gouvernement Arizona semblent toucher à leur fin, ces militants ont choisi d’interpeller directement deux partis-clés des négociations. Les sièges de Vooruit et des Engagés ont ainsi fait l’objet d’un affichage militant, ainsi que de jets d’oeufs.
Les activistes critiquent notamment le contenu de la dernière note de Bart De Wever (N-VA), formateur fédéral, qui prévoit, selon eux, un “catalogue de mesures destructrices” : blocage des salaires, durcissement de l’accès à la pension, dégradation des conditions de travail, affaiblissement de l’indexation des salaires, ainsi qu’une politique migratoire toujours plus restrictive. Selon leurs estimations, la réforme de l’indexation pourrait coûter jusqu’à 1 100 euros de pouvoir d’achat par an aux travailleurs.
Une critique particulièrement virulente contre Les Engagés
Au-delà du rejet global de cette orientation politique, les militants de Commune Colère s’attaquent spécifiquement à la participation des Engagés aux négociations. Ils accusent le parti d’avoir renié ses engagements de campagne, notamment sur la santé. “Alors qu’ils avaient placé la santé au cœur de leur programme, la coalition Arizona prévoit de priver le secteur de plus de 2 milliards d’euros et d’affaiblir encore les conditions de travail du personnel soignant“, dénonce le collectif.
Avec cette action, “Commune Colère” adresse un message clair aux deux partis : il est encore temps, selon eux, de refuser un accord gouvernemental qu’ils jugent nuisible aux travailleurs et aux plus précaires. Reste à voir si cette pression militante influencera le dénouement des négociations en cours.
B.M. / Photo : “Commune Colère”