Décret paysage : les étudiants de la FEF manifestent à l’ULB
Ils demandent le retrait de la réforme du décret paysage.
La réforme du décret paysage continue de crisper la majorité de la Fédération Wallonie Bruxelles. Sur le campus du Solbosch de l’Université libre de Bruxelles, ils étaient environ 300 réunis sous la bannière “Paysage, ça dégage”. Ce mardi, se déroule une commission au Parlement, où Ecolo et PS vont modifier leur amendement et amener des nouveaux aménagements, en tenant compte des retours des recteurs et professeurs.
► Revoir | Martin Casier : “Nous demandons un moratoire ciblé d’un an pour le décret Paysage”
Les étudiants de la FEF (Fédérations des Etudiants Francophones) militent pour le retrait pur de la réforme Décret Paysage. Ils dénoncent avec force au campus de l’ULB, ainsi qu’ailleurs dans le pays, leurs craintes, de voir une partie des étudiants éjectés.
■ Duplex d’Arnaud Bruckner et de Thibaut Rommens
“Etudier est un droit qui ne se négocie pas”
Les étudiants de l’enseignement supérieur se sont rassemblés mardi sur les campus de Louvain-la-Neuve, Mons, Charleroi, Liège et Bruxelles pour protester contre les règles du décret Paysage qui, affirment-ils, vont rendre un grand nombre d’entre eux “non finançables” dès la rentrée prochaine.
Sur le campus du Solbosch de l’Université libre de Bruxelles, ils étaient environ 300 réunis sous la bannière “Paysage, ça dégage”. Entre deux averses, ils scandaient qu'”étudier est un droit qui ne se négocie pas”. “Quelque 50.000 étudiants ont signé une pétition réclamant le retrait de la réforme (du décret) Paysage, plusieurs milliers ont participé aux différentes manifestations, près de 1.000 représentants étudiants ont signé une carte blanche avec des demandes claires et plus de 4.500 mails ont été envoyés aux députés”, énumère la Fédération des étudiants francophones (FEF), à l’initiative de la manifestation.
Selon sa présidente, Emila Hoxhaj, il faut que les lignes bougent et que cette réforme soit retirée avant qu’elle n’exclue un grand nombre de jeunes. En vigueur depuis la rentrée 2022, la réforme du décret sur le paysage de l’enseignement supérieur n’accorde entre autres aux étudiants que deux ans maximum (trois en cas de réorientation) pour réussir les 60 premiers crédits de leur parcours de formation, et cinq ans maximum (six en cas de réorientation) pour obtenir leur diplôme de bachelier. “Cette mobilisation doit faire comprendre aux politiques qu’ils ne peuvent pas prendre des décisions qui vont affecter l’avenir, la carrière et les rêves des étudiants sans leur accord. Lors des prochaines élections, les étudiants n’oublieront pas les partis politiques qui les ont oubliés”, prévient la FEF. La manifestation intervient alors que la commission Enseignement supérieur du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles doit discuter mardi après-midi du texte du PTB relatif au décret d’une part et de celui du PS et d’Ecolo d’autre part.