Début de la commission spéciale Métro 3 : “Le but est de comprendre, mais aussi se tourner vers l’avenir”

Plusieurs acteurs impliqués dans le chantier du métro 3, mais aussi des observateurs, vont être auditionnés par les députés bruxellois dans les prochaines semaines.

Suite au rapport cinglant de la Cour des comptes sur la gestion du chantier du Métro 3, les députés bruxellois ont voté pour la mise en place d’une commission spéciale afin d’auditionner les acteurs et faire la lumière sur les éventuels dysfonctionnements. Elle est présidée par Anne-Charlotte d’Ursel (MR), ex-présidente de la commission de la Mobilité. La vice-présidence sera assurée par Clémentine Barzin (MR), Hicham Talhi (Ecolo) et Jamal Ikazban (PS). Ce dernier était l’invité de 8h15 dans Bonjour Bruxelles ce jeudi.

Dans le cadre de cette commission, les différents acteurs seront entendus dans l’ordre des chapitres du rapport de la Cour des comptes en commençant par le premier portant sur la genèse du projet. Ce jeudi, c’est au tour du vice-président et du directeur des systèmes de transport de la Stib, Renaud de Saint Moulin, et du directeur du programme Métro Nord-Albert, Carlos Van Hove, d’être entendus par les députés.  “On va leur demander de s’expliquer sur le processus du chantier du Métro 3 et de réagir au rapport de la Cour des comptes“, détaille Jamal Ikazban.

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Mais pour le député, on se tromperait de débat si cette commission s’attarde sur la question “Pour ou contre le Métro 3”. “Ce qui est important aujourd’hui, c’est de faire la lumière sur tout ce qu’il s’est passé, pointer les anomalies et se projeter vers l’avenir. La Cour des comptes fait aussi beaucoup de recommandations pour que Bruxelles gère mieux des chantiers d’une telle envergure dans le futur.

Pouvoir limité de la commission

Jamal Ikazban rappelle que la Stib n’est pas le seul acteur impliqué. “Il y a aussi Beliris, des opérateurs privés, des consortiums avec des bureaux d’étude privés étrangers qui ont été impliqués dans ce projet. Il faut donc attendre avant de tirer des conclusions hâtives et de pointer du doigt qui que ce soit. Ce que je constate simplement, c’est que la Stib a déjà montré qu’elle était capable de construire un réseau de métro, notamment sous le canal. Il faut donc déterminer pourquoi aujourd’hui il y a des problèmes.” Pour le député, il est également important d’entendre des ingénieurs sur la question de la destruction et la reconstruction du Palais du Midi.

Le pouvoir de la commission spéciale reste cependant limité, elle ne peut pas imposer les témoignages, mais seulement envoyer des invitations. “Si les gens n’ont rien à se reprocher, ils doivent venir“, estime Jamal Ikazban. Une commission d’enquête – qui a le pouvoir d’imposer des témoignages sous serment – aurait-elle été plus efficace ? “Étant donné que le parquet a lancé une information judiciaire, il aurait été malvenu qu’on empiète sur le travail de la justice. Nous faisons simplement notre travail de contrôle parlementaire.

Une interview de Jamal Ikazban au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles

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