Crise migratoire : l’asbl Mentor Jeunes recherche de nouvelles familles d’accueil pour les MENA
Le manque de places dans les structures d’accueil adaptées pour les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) en Belgique est criant. Les jeunes qui se tournent vers l’option ‘famille d’accueil’, eux, font face à une longue liste d’attente, déplore jeudi l’asbl Mentor Jeunes qui recherche “activement” de nouvelles familles candidates.
Depuis 2016, Mentor Jeunes offre une alternative aux hébergements collectifs via les familles d’accueil.
“Le problème, c’est qu’ils sont 40 MENA sur la liste d’attente pour le moment et que nous peinons à trouver de nouvelles familles d’accueil“, regrette la directrice de l’asbl, Maryana Vukadinovic. “Ce chiffre lui-même est biaisé puisque les tuteurs et les Mena, conscients du temps d’attente, se découragent rapidement à entamer le processus.”
L’asbl souligne qu’entre janvier et août 2022, ce sont 4.330 MENA qui sont arrivés sur le sol belge. “On peut dès lors penser que d’ici la fin de l’année on atteindra aisément les chiffres de 2015, lors de la précédente crise migratoire. Cette année-là, ils étaient 5.076“, explique-t-elle en s’appuyant sur des chiffres du SPF.
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Des réfugiés mineurs à la rue
Mercredi, Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, confirmait qu’une vingtaine de jeunes n’avaient pas pu obtenir de place d’accueil mardi, ajoutant qu’il n’y a plus de place pour les mineurs non accompagnés. “Cela fait des mois que nous avertissons que nous allons être débordés et ne pourrons plus accueillir les mineurs. Ce jour est arrivé“, avait expliqué Mieke Candaele, directrice communication chez Fedasil.
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Belga – Photo : Belga