Covid Safe Ticket à Bruxelles : l’horeca et les salles de sport craignent la fuite des clients vers les autres régions
Le fédéral et les entités fédérées ont avalisé mardi soir les termes d’un accord de coopération concernant l’élargissement de l’utilisation du Covid Safe Ticket. Ce pass sanitaire est désormais valable jusqu’au 31 octobre (et non plus le 30 septembre). Dès le 1er octobre, les entités fédérées pourront elles-mêmes recourir à ce document comme elles l’entendent et quand elles l’estiment nécessaire, et pour une période plus longue.
► À lire aussi | Alain Maron : “Le coronapass ne sera appliqué à Bruxelles que si les chiffres empirent”
Pour François Lafontaine, patron d’un établissement horeca situé à deux pas de la Bourse, l’idée de demander le Covid Safe Ticket passe mal. “Cela pose un probème relationnel“, estime-t-il avant de mettre en doute l’efficacité de cette mesure. “Est-ce à nouveau une mesure qui va être suivie trois jours puis qui ne sera finalement pas adaptée ?“. Du côté des clients en revanche les avis sont contrastés.
► À lire aussi | Covid Safe Ticket : l’horeca bruxellois veut les mêmes règles sur l’ensemble du pays
Comment gérer cette contrainte supplémentaire, c’est également la question que l’on se pose dans une salle de fitness du Quartier Louise, à peine remise de 10 mois de fermeture. Le responsable pense se calquer sur le modèle français si le pass est effectivement élargi. “On va devoir prendre systématiquement prendre la fiche client et encoder les données. Donc, c’est un travail supplémentaire et une perte de temps supplémentaire“, considère-t-il. Plusieurs clients ont en outre déjà fait savoir qu’ils ne renouvelleraient pas leur abonnement.
Côté salle de sport comme horeca, on s’inquiète en tout cas de voir les clients se tourner vers la Flandre ou la Wallonie.
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Frédéric De Henau et Laurence Paciarelli