Coronavirus : une dose pour plus de monde, ou deux doses pour moins de personnes ?

Yves Van Laethem - Belga Thierry Roge

Plusieurs experts préconisent de vacciner plus de monde avec une dose plutôt que de vacciner moins de personnes avec les deux doses recommandées.

Pour Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19, “il y a des contraintes légale et éthique” qui pourraient poser “d’importants problèmes“, a-t-il souligné lors de la Conférence du Centre de crise lundi.

Il serait intéressant de connaître l’impact en santé publique de n’administrer qu’une dose unique avec une protection moindre mais avec une couverture plus importante“, a-t-il précisé, mentionnant au passage que la protection au Covid-19 semble être effective dès le 8e ou 10e jour après vaccination selon certaines études.

Mais il y a des contraintes légale et éthique“, a-t-il nuancé. “D’un point de vue éthique, on ne connaît pas l’impact d’un schéma à une dose, surtout chez les personnes âgées. D’autre part, le schéma qui a été approuvé par les autorités de régulation prévoit deux doses.” Sortir du schéma poserait “d’importantes questions, si pas d’importants problèmes“, a conclu Yves Van Laethem.

“Tout changement doit se faire au niveau européen”, affirme Wouter Beke

La proposition de n’injecter qu’une dose du vaccin de Pfizer/BioNTech plutôt que deux est une piste intéressante pour pouvoir immuniser plus rapidement davantage de personnes, mais elle doit être analysée au niveau européen, a réagi lundi le ministre flamand de la Santé, Wouter Beke (CD&V).

Sur base d’analyses scientifiques, le programme de vaccination pourrait être revu, mais l’initiative pour cela en revient à l’Union européenne“, a commenté le ministre flamand, présent lundi à Puers-Saint-Amand pour l’administration des tout premiers vaccins Pfizer/BioNTech dans une maison de repos flamande.

Normalement, deux injections à 21 jours d’intervalle sont nécessaires pour ce vaccin. Mais, selon certains scientifiques, une dose unique offrirait une protection suffisante sur le court terme, ce qui permettrait alors de vacciner rapidement deux fois plus de personnes en Belgique et combattre ainsi plus efficacement la propagation du coronavirus.

Lundi, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (sp.a), a fait savoir qu’il avait demandé à la taskforce en charge de la stratégie de vaccination, ainsi qu’à l’agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS), d’étudier une éventuelle adaptation du programme de vaccination tant sur le plan médical que juridique.

Belga

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28 décembre 2020 - 12h21
Modifié le 28 décembre 2020 - 14h34