Contrôle Stib: la plateforme de soutien aux réfugiés parle d’abus
En réaction à l’invitation à la presse d’assister à un contrôle FIPA (Full Integrated Police Action) lundi sur le réseau Stib, la plateforme de soutien aux réfugiés a enjoint les citoyens à questionner les responsables de la Stib et le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet sur les dangers encourus pour les personnes sans-papiers.
Le ministre a assuré dimanche que les contrôles d’identité ne ciblent que les personnes sans titre de transport. La plateforme estime elle que des abus sont monnaie courante. La porte-parole de la Stib a indiqué dimanche soir que l’opération n’était pas annulée pour l’heure, de même que l’invitation à la presse.
Le ministre a justifié l’embargo imposé à la presse au motif que ces contrôles nécessitent une discrétion préalable. Il explique que cette invitation a été faite dans un souci de transparence. Il a répondu aux questions soulevées par la plateforme en expliquant que lors de ces opérations de contrôle avec les agents Stib, les policiers interviennent uniquement lorsqu’une personne sans titre de transport refuse de s’identifier ou en cas d’incident comme une agression. Les personnes munies d’un titre de transport ne sont pas, selon lui, contrôlées par la police.
Mehdi Kassou, porte-parole de la plateforme, dénonce, quant à lui, des abus. Lors de ces opérations, la police contrôlerait également l’identité de personnes munies d’un titre de transport. Certaines recevraient des ordres de quitter le territoire et d’autres seraient envoyées directement en centre fermé. “On ne veut pas que le réseau Stib devienne un terrain de chasse pour l’Office des étrangers”, prévient Mehdi Kassou. La plateforme interpellera le ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort, le bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt et le chef de corps de la zone Bruxelles-Nord, associée à l’opération de lundi.