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Manifestation des taximen : circulation très perturbée dans la capitale ce jeudi matin

02 décembre 2021 - 07h13

Une manifestation des chauffeurs de taxis engendre ce jeudi matin de nombreux problèmes de circulation au niveau de la place Meiser et de la place Schuman. Les tunnels Reyers-Centre (à la fin de l’E40), Tervuren et Cinquantenaire ont été temporairement fermés à la circulation.

► Lire notre dossier : La proposition d’ordonnance “sparadrap” très inspirée par les avocats d’Uber

Vers 9h30, la place Meiser et la place Schuman étaient à nouveau accessible à la circulation. Elles étaient toutes les deux bloquées depuis 6h30 ce jeudi.

En conséquence, les tunnels Reyers-Centre (à la fin de l’E40), Tervuren et Cinquantenaire ont également été fermés  à la circulation de 9h40 jusque 10h40.

Plusieurs centaines de taxis bloquent la circulation

La police fait état au niveau de la place Meiser de 120 à 130 voitures vers 07h45. Les organisateurs estiment qu’il y avait un peu plus de taxis à cette hauteur qu’à l’autre point de rassemblement place Schuman.

Les voitures ont commencé à se mettre en mouvement un peu avant 08h00 en direction du centre.

Les deux cortèges se sont rejoints autour de la rue de la Loi, de la rue Belliard et de la petite ceinture. Un arrêt symbolique a été marqué à ce niveau devant le cabinet du ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort.

Les perturbations du trafic devraient durer au moins jusqu’en début d’après-midi, voire toute la journée.

Evitez de vous déplacer en voiture

Bruxelles Mobilité recommande aux personnes se déplaçant en direction de et dans la capitale de ne pas utiliser la voiture et de privilégier des modes de déplacements alternatifs.

Contre le projet d’ordonnance

Uber : le PS et Ecolo veulent le Plan Taxi, les autres partis de la majorité proposent une solution provisoire

Le front commun inclut entre autres la Fédération bruxelloise des Taxis (BTF), la Fédération belge des Taxis (FeBeT), les antennes syndicales de la FGTB et de la CSC, ou encore des associations comme Elite Taxi, Ingoboka-Taxi et le Collectif des travailleurs du taxi (CTT). Il s’oppose au projet d’ordonnance visant la mise en place d’une solution temporaire pour les chauffeurs concernés par la fermeture de la plate-forme Uber.

“On s’excuse auprès des gens qui sont bloqués dans la circulation, mais ils doivent en tant que citoyens aussi s’intéresser à ce à quoi on assiste : la justice tranche et le politique veut déjuger”, a commenté le secrétaire général de la Fédération bruxelloise des taxis (BTF), Sam Bouchal.

“Ce serait un dangereux précédent pour la séparation des pouvoirs. Si les députés valident un système individualiste comme le modèle d’Uber, on se dirige à grand pas vers la fin du financement de la sécurité sociale, ciment solidaire des sociétés civilisées. Si les plus forts ne soutiennent plus les plus faibles, c’est la loi de la jungle”, met-il en garde.

“Avec la pandémie, on a vu au combien il était essentiel de financer les soins de santé. Ces multinationales si populaires auprès de nos jeunes s’extirpent de l’impôt et des cotisations patronales en disant que chaque chauffeur est son propre patron. Elles sapent ainsi nos systèmes de solidarité, qui financent la santé, l’enseignement, la culture…”, développe encore Sam Bouchal.

 

 

 

Avec Belga – Photo/Marie-Noëlle Dinant

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