Charles Michel, candidat à Bruxelles en 2019 ? “Aucun scénario de cette nature n’est envisagé”, assure son entourage

Officiellement, jusqu’à présent, c’est le vice-Premier ministre MR, Didier Reynders, qui occupera la tête de liste aux élections fédérales dans la capitale et les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise.

Le Premier ministre Charles Michel pourrait être candidat à la Chambre à Bruxelles pour les élections législatives du 26 mai 2019. L’information circule depuis quelques semaines. La RTBF en a fait état lundi mais dans les rangs libéraux personne ne confirme un tel scénario.

Aucun scénario de cette nature n’est envisagé. La question de la préparation des listes pour 2019 n’est absolument pas à l’ordre du jour. Le Premier ministre est concentré sur sa tâche et sur la dernière année de la législature“, a-t-on indiqué dans son entourage.

Officiellement, jusqu’à présent, c’est le vice-Premier ministre MR, Didier Reynders, qui occupera la tête de liste aux élections fédérales dans la capitale et les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise. Interrogé au mois d’avril dans ‘L’Echo’, il n’en faisait pas mystère.

L’entourage de Reynders ironisait avant les vacances

Sondé avant les vacances parlementaires, l’entourage de Didier Reynders démentait d’ailleurs l’éventualité d’une candidature de Charles Michel à Bruxelles sur un ton ironique. “Le Premier ministre ne va quand même pas pousser la liste MR à Bruxelles“, soulignait-on, en rappelant la bonne place du vice-premier ministre dans les classements de popularité.

Une autre source au MR indiquait également lundi matin qu’elle n’avait rien entendu à ce sujet.

L’arrivée de Charles Michel à Bruxelles serait donc une surprise. Et ce d’autant plus que le Premier ministre est une figure du Brabant wallon, fief libéral: il est bourgmestre en titre de Wavre, il est élu depuis 1994 dans cette circonscription, d’abord à la province et puis à la Chambre.

Charles Michel ne sera toutefois pas candidat aux élections communales d’octobre. Mais, selon lui, il ne faut pas y voir un signe à propos son avenir politique. Il ne souhaite pas être distrait de sa fonction de chef de gouvernement, expliquait-il en juin.

Tous les jeux ouverts

A Bruxelles, en 2019, les jeux seront ouverts. Dans les derniers sondages, le PS était en net recul et le MR occupait la première place mais baissant lui aussi sérieusement. L’essor de DéFI, qui revendique l’héritage du libéralisme social, pourrait mettre en difficultés le parti du Premier ministre. Et, selon certains observateurs, la frange droitière de l’électorat MR pourrait être séduite par le discours de la N-VA.

La candidature du Premier ministre donnera-t-elle plus de poids au MR à Bruxelles à un moment où des figures de proue d’autres s’effacent? Le brouillard se dissipera après les élections communales du 14 octobre. Les partis désigneront alors leurs têtes de liste. Si Didier Reynders n’était pas candidat au fédéral à Bruxelles, il pourrait tirer la liste européenne même si certains disent la place promise au président du parti, Olivier Chastel.

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