Budget bruxellois : l’opposition réitère ses inquiétudes à propos du projet de budget 2024, voire au-delà
L’opposition MR, N-VA et PTB a réitéré lundi, ses inquiétudes à géométrie variable au sujet du projet de budget 2024 soumis par le gouvernement à la commission des Finances du parlement régional.
Dans le cadre de ses questions adressées au ministre du Budget Sven Gatz (Open Vld), le chef du groupe MR au parlement bruxellois, David Leisterh, s’est ainsi dit inquiet du triplement de la dette régionale en dix ans, mais aussi de l’absence de réformes fondamentales qui permettraient de rendre Bruxelles plus attractive pour les entreprises et la classe moyenne.
“Vous héritez d’une situation résultant des vingt dernières années de gestion qui ne vous aide pas à disposer d’une Région qui va bien“, a-t-il dit à l’attention du ministre libéral, auquel il a toutefois reproché de reporter au gouvernement suivant “les réformes impopulaires“.
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La cheffe du groupe N-VA, Cieltje Van Achter a demandé si un effort supérieur à celui, annoncé, de 150 millions d’euros ne serait pas opportun, quand on voit la charge de la dette qui pèse sur les Finances de la Région et, au-delà, sur les habitants de la Région bruxelloise.
Selon elle, la dette bruxelloise a augmenté de 8 milliards d’euros au cours des cinq dernières années, et si l’on écarte l’impact des crises successives sur les finances, il reste tout de même une augmentation de dette d’1,2 milliard qui aurait pu être évitée.
Outre l’absence d’ajustement budgétaire en 2023, l’élue nationaliste flamande a reproché au ministre Gatz d’être venu au gouvernement avec des mesures d’économies après trois années sans avoir agi dans ce sens.
Luc Vancauwenberge (PTB) s’est moins inquiété de l’ampleur du déficit et de la dette que de l’ambition limitée de la construction de nouveaux logements sociaux et du nombre de logements de ce type actuellement vides face aux 52.000 ménages sur liste d’attente. Selon lui, la soutenabilité de la dette telle que voulue par le ministre à un horizon de sept ans imposera de réaliser quelque 32 milliards d’économies, ce qui se répercutera sur les travailleurs bruxellois qui souffriront déjà des mesures annoncées pour 2024.
Pour l’élu de la formation d’extrême gauche, il y a lieu de chercher des moyens chez ceux qui se sont enrichis au cours des dernières années, principalement via le Fédéral, mais aussi via la Région en encadrant les loyers et en augmentant les charges d’urbanisme.
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